«Nous avons recensé entre environ 115 mille volailles tuées par la grippe aviaire dans le Sanguié (Centre-Ouest) et le Kadiogo (Centre). Entre 100 et 110 mille de ces cadavres sont des pondeuses», a déclaré le directeur général des services vétérinaires, Lassina Ouattara.
Mercredi dernier, le gouvernement burkinabè a annoncé officiellement que des cas de grippe aviaire de type H5N1 ont été décelés au sein d'élevage de volaille.
Ces mortalités importantes de volailles enregistrées au niveau de l'élevage traditionnel et moderne ont déjà engendré une perte estimée à 4,750 milliards F CFA, selon le ministère en charge des ressources animales.
Le ministère a annoncé qu'il mettra «très bientôt» en marche son plan de riposte qui a servi à endiguer cette maladie infectieuse et très contagieuse en 2006.
Il s'agit, entre autres, selon M. Ouattara de la destruction des cadavres de volailles contaminées, procéder à l'abattage de la volaille malade et la sensibilisation des populations sur les mesures à observer.
Au Burkina Faso, pays sahélien sans débouché maritime, la volaille est ancrée dans les habitudes alimentaires. A Ouagadougou, près de 35 mille volailles sont consommées par jour.
«Les populations doivent comprendre que la viande bien cuite de la volaille ne pose pas de problème. C'est la manipulation et la consommation des cadavres de volailles contaminées qui est interdite», a fait remarquer M. Ouattara.
Sur l'origine de la maladie, le ministère dit avoir des suspicions sur le Ghana. «Nous avons de soupçons très forts sur l'exportation de la volaille en provenance du Ghana. Toutes les entrées frauduleuses seront réprimées», a expliqué le directeur des services vétérinaires.
La souche H5N1 du virus peut affecter les personnes en contact étroit avec les oiseaux malades ou morts. Selon l'OMS, elle a tué plus de 400 personnes dans le monde depuis son apparition en 2003.
Depuis les foyers de 2006, « il n'a pas été notifié un cas humain de grippe aviaire au Burkina Faso », a rassuré le ministère en charge des ressources animales.