« Un instrument de réalisation du droit à la santé et du droit à la protection sociale » et « un outil de promotion de la justice sociale et un facteur de cohésion nationale », voilà comment se veut l'Assurance maladie universelle dont l'atelier de validation a été lancé le 12 septembre 2013 à Ouagadougou par le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Vincent Zakané. Après des concertations organisées à travers le Burkina Faso, cet atelier qui se tient du 12 au 14 septembre servira de cadre de validation de ce qui ressort des concertations. Aussi, il faut signaler que le lancement des concertations a été fait dans le mois d'avril par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, en vue de « susciter un consensus national » sur l'Assurance maladie universelle et le développement des mutuelles sociales au Burkina Faso. Recommandation de l'Organisation mondiale de la santé, l'Assurance maladie universelle répond aussi aux objectifs de la SCADD et du programme du président du Faso « Bâtir ensemble un Burkina émergent ». Déjà, il ressort des concertations qu'il existe « une forte attente des populations nationales d'un mécanisme de prise en charge adéquat des frais de santé qui pourrait être comblée par le système de l'assurance maladie universelle ». Mais les concertations ont également fait « le constat d'initiatives communautaires et sectorielles mutualistes qui pourraient constituer de véritables terreaux pour la construction et le développement d'un mécanisme adapté de couverture du risque maladie à l'échelle nationale ». Ces concertations ont également émis des préoccupations, des interrogations et des craintes. Ainsi elles ont évoqué, entre autres, le risque de politisation au niveau des communes. Elles se sont interrogées également sur les sources de financement, non sans émettre des craintes sur l'identification et les modalités d'accès aux soins des personnes vulnérables et de certaines personnes spécifiques. Au titre des propositions, suggestions et recommandations, la synthèse du contenu des concertations a fait cas, entre autres, de la transparence sur la question. Il a également été souhaité que soit revu l'ancrage institutionnel et de prendre en compte les avantages actuels.
Boureima DEMBELE