Révision exceptionnelle des listes électorales : Faible affluence sur les sites d’enrôlement à Banfora

| 11.05.2014
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Révision exceptionnelle des listes électorales : Faible affluence sur les sites d’enrôlement à Banfora
© DR / Autre Presse
Révision exceptionnelle des listes électorales : Faible affluence sur les sites d’enrôlement à Banfora
La révision exceptionnelle des listes électorales ne connaît pas un grand engouement à Banfora. C'est le constat fait le 7 mai 2014 sur quatre sites d'enrôlement en compagnie du haut-commissaire de la province de la Comoé et des membres de la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI).

Quatre à cinq jours après l'ouverture des sites d'enrôlement biométrique pour la révision exceptionnelle des listes électorales, le public de Banfora ne semble pas y trouver un grand intérêt. A l'école centre « B », première étape de cette sortie, il est environ 11 heures lorsque le cortège du haut-commissaire stationne devant un bâtiment isolé situé entre deux écoles. La délégation est accueillie par l'opératrice d'enrôlement. Un calme de cimetière y règne. Quelque peu surprise par cette visite inopinée, la jeune dame qui semble s'ennuyer confie tout de suite que « les gens ne viennent pas pour le moment ». En effet, depuis quatre jours qu'elle est là, une seule personne s'est fait enrôlée. Wilfried Prosper Bako, commissaire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) chargé de la région des Cascades de préciser que cette opération ne concerne que les citoyens ayant atteint 18 ans à la date du recensement de 2012 et ceux âgés de 18 ans remplissant les conditions d'inscription et qui ne se sont pas faits recenser en 2012 pour diverses raisons. « Et ceux qui ont changé de ville alors ? », lance le Secrétaire général (SG) de la région des Cascades, Mamadou Traoré qui venait de rejoindre le groupe. « Il faut qu'on se rassure », rétorque Mamadou Sourabié président de la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI). Ce dernier se retire du groupe et passe un coup de fil. Il revient quelques minutes ensuite pour dire que les fonctionnaires qui changent de ville peuvent se faire enrôler maintenant alors qu'il était prévu qu'ils puissent le faire pendant une opération spéciale qui allaient être lancée à cet effet. Le SG de la région, Mme le haut-commissaire et des journalistes en ont profité pour se faire enrôler. Sur les raisons de cette faible affluence, on épilogue. Certains pointent du doigt le déficit d'information. Pour y pallier, le commissaire de la CENI annonce l'arrivée imminente d'affiches. De l'école centre « B », le cortège se dirige vers l'école "Flantama centre". Tenu par Sylvie Louré, le site d'enrôlement abrite le bureau de vote N°4 et a enregistré 27 inscrits. Il est installé sous un manguier en plein air, hors de l'enceinte de l'école. Ce qui est un grand avantage puisque les passants profitent se renseigner et même se faire enrôler. A l'école Chauvigny, 3e étape de cette sortie, la situation est moins reluisante par rapport à la 2e, car seules 12 personnes ont été enrôlées. Visiblement intriguée par cette faible affluence, Lydie Yaméogo, l'opératrice demande ce qu'il y a lieu de faire. Sur le dernier site de la visite, à l'école Tougouana, l'opérateur d'enrôlement, Bagandua Sourabié est installé en plein air sous un manguier. Cinq personnes se sont enrôlées depuis le 4 mai. Il fait remarquer que cinq personnes ont signalé la perte de leur carte et souhaitent en avoir de nouveau. « Dans ce cas de figure, ils doivent introduire une demande auprès de la CENI ou des CEPI », répond le commissaire de la CENI. Ensuite, l'opérateur soulève la décharge systématique de la batterie alimentant les appareils. Autre difficulté, son ordinateur portable ne cesse de se « planter ». Une équipe technique devrait passer pour y remédier mais se fait longuement attendre. Au terme de cette sortie, le constat général qui se dégage est que le public-cible se fait toujours attendre. La campagne de communication mise en œuvre par la CENI est assez circonscrite. Les moyens mis en œuvre par la CENI dans la sensibilisation des populations, la supervision et la coordination de cette opération seraient loin de celle de 2012. D'où cette faible mobilisation.

Frédéric OUEDRAOGO
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