A partir du 2 janvier dernier, la Société des mines de Bélahouro SMB a procédé au rappel de certains de ses employés licenciés, suite à un arrêt de travail et a procédé à la reprise de l'exploitation minière. Sur les 700 travailleurs licenciés, 300 attendent toujours leur réintégration. C'est ce qui est ressorti de la conférence de presse, animée par la CNTB, le lundi 26 janvier 2015, à Ouagadougou.
En vue de résoudre le problème, une rencontre entre une mission conjointe, composée des ministères des mines, du travail et de l'administration territoriale, de la direction générale de la mine et des représentants des travailleurs, s'est tenue en décembre 2014. Il était ressorti de ces échanges entre autres, que :
la mine traverse des difficultés économiques et est dans l'obligation de suspendre ses activités, en attendant de les reprendre, dans de meilleures conditions économiques et financières ;la direction de la SMB va retenir un nombre minimal de personnes pour l'entretien des machines et l'administration courante, pour une durée minimale de deux semaines ; l'entretien ne devrait pas aboutir à une production d'or.
Des points que la mine n'a pas respectés, car, à en croire la CNTB, la société a repris ses activités et a même procédé à une production d'or, le 29 décembre passé. Ainsi, elle a fusionné et expédié exactement 107 kg d'or.
«En permettant à la SMB de reprendre ses activités, sans que les travailleurs ne soient situés sur leur sort, le ministre des mines et de l'énergie s'est rendu complice de la mine qui est responsable du chômage de près de 300 personnes», a expliqué le SG de la CNTB, Augustin Blaise Hien. Sa structure condamne donc, cette attitude, d'autant plus qu'à l'aube du changement politique où «Plus rien ne sera comme avant» un tel licenciement a été cautionné.
Le SG de la CNTB qui revenait d'un entretien avec le ministre du travail a pu apporter quelques éléments de réponse. «Selon le ministre, le directeur général de la mine s'est engagé à reprendre un certain nombre de travailleurs, mais elle attend un mot d'ordre de la maison-mère, basée à Londres», a déclaré Augustin Blaise Hien. L'une des missions des syndicats est de défendre les intérêts des travailleurs. Ils ont précisé qu'ils n'auront de répit que lorsque les travailleurs seront traités en toute légalité.
Aline Ariane BAMOUNI