Visite du premier ministre à Mgr Philippe Ouédraogo : Le soutien du gouvernement au nouveau cardinal

| 07.02.2014
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Visite du premier ministre à Mgr Philippe Ouédraogo : Le soutien du gouvernement au nouveau cardinal
© DR / Autre Presse
Visite du premier ministre à Mgr Philippe Ouédraogo : Le soutien du gouvernement au nouveau cardinal
Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a rendu, le jeudi 6 février 2014, une visite de courtoisie à Mgr Philippe Ouédraogo, nouvellement créé cardinal par le Pape François. Le chef du gouvernement est allé, au nom du chef de l'Etat et de son équipe gouvernementale, apporter son soutien au nouveau promu.

C'est le 22 février prochain que Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou, sera officiellement créé cardinal au Vatican. La visite de Beyon Luc Adolphe Tiao à l'heureux élu ce jeudi 6 février 2014, s'inscrit dans le cadre du soutien qu'apportent le gouvernement et le peuple burkinabè à son second cardinal, 15 ans après la disparition du premier. « Accéder au rang de cardinal est un honneur. L'Eglise et le peuple du Burkina Faso partagent cette distinction faite à notre archevêque par le Pape François d'accéder à cette dignité de cardinal », a expliqué le Premier ministre, qui a déclaré être « venu au nom du chef de l'Etat et au nom de tout le gouvernement réitérer toutes nos félicitations à Son Eminence le Cardinal Philippe Ouédraogo et lui rassurer du soutien du gouvernement dans ses charges pastorales ». Selon M. Tiao, le rôle des communautés religieuses est important au Burkina Faso parce qu'elles participent à l'équilibre social et à l'épanouissement individuel. Raison pour laquelle le « pays des Hommes intègres » a accueilli cette distinction avec beaucoup de joie. Et son chef du gouvernement a tenu à venir témoigner cela de vive voix, en attendant que le promu revienne du Consistoire où il recevra officiellement sa charge pour s'associer à toute la communauté chrétienne et fêter cet événement. Pour Mgr Philippe, cette visite et les vœux formulés par le Premier ministre, au-delà de sa personne, s'adresse à toute l'Eglise-Famille de Dieu. « Il est venu manifester sa solidarité, traduire les félicitations et aussi, apporter l'appui nécessaire pour l'accomplissement d'une telle mission », a déclaré Monseigneur. « On ne bat pas campagne pour ce genre de nomination », a-t-il poursuivi, explicitant aux journalistes, que « c'est vraiment gratuit et libre de la part du Saint-Père ». Il a dit notamment avoir aimé la lettre que Sa Sainteté a adressée aux nouveaux cardinaux pour leur situer vraiment l'essentiel de la mission. Le Pape leur aurait rappelé que ce n'est pas un honneur, ni une décoration, ni même une promotion. « Ce n'est rien d'autre qu'un service, un service d'amour. Les nouveaux cardinaux sont appelés à renouveler leur regard, à ouvrir leur cœur à l'universel pour aimer davantage Dieu, aimer davantage l'Eglise, aimer davantage les hommes, nos frères et sœurs », a rapporté Mgr Philippe Nakellentuba. Cela résume l'essentiel de la mission confiée aux cardinaux et pour ce faire, « il faut se revêtir des vertus et des sentiments de Jésus-Christ et le Pape nous donne comme modèle la Vierge Marie », a précisé l'ecclésiastique.

Un vœu pour le Burkina

Faisant un clin d'œil à la situation nationale, le futur cardinal a souhaité que « le Burkina Faso puisse continuer sa route, à l'instar des autres nations, répondre aux défis qui se posent, sauvegarder l'essentiel, le bien commun, la paix sociale, la cohésion sociale, le bonheur du peuple burkinabè ». Il a également, apprécié l'apport des médiateurs ces citoyens qui apportent leur contribution dans le cadre du Conseil des sages « Je souhaite que cela produise un bon fruit. Je rappelle que la paix est un don de Dieu, mais le fruit des efforts des hommes. Un don de Dieu et nous prions pour la paix, pour la cohésion sociale. Nous devons tous conjuguer nos efforts et privilégier le bien commun par rapport à tout le reste. Dieu bénisse le Burkina Faso ! », a-t-il conclu.

Avant de prendre congé de ses visiteurs, Mgr Philippe a traduit son merci à tout le Burkina, qui lui a manifesté sa joie, sa solidarité et ses félicitations, « nos frères musulmans, protestants, ceux de la religion traditionnelle, sans oublier le gouvernement dont le Premier ministre a été le porte-parole pour nous traduire sa joie, sa solidarité et aussi, ses encouragements. Dieu bénisse le Burkina et que cette nomination soit un plus pour l'Eglise du Burkina et le peuple burkinabè, afin que tous avancent au large ».

Le Consistoire, au cours duquel Mgr Philippe recevra officiellement les attributs et le titre de Cardinal durera 3 jours à Rome, du 20 au 23 février 2014, et c'est le 22 précisément, le jour le plus important qui verra l'investiture des nouveaux cardinaux. Une grande messe d'action de grâce aura lieu le 23 février en la Basilique Saint-Pierre de Rome.

Thomas Dakin POUYA
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