Déclarations injurieuses sur la gestion du hadj 2015

| 18.01.2016
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Cheik Omar Boni - Secrétaire National à la Communication de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB)
© DR / Autre Presse
Cheik Omar Boni - Secrétaire National à la Communication de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB)
Le comité de suivi du pèlerinage à La Mecque a rencontré les journalistes, le vendredi 15 janvier 2016, à Ouagadougou. A l’occasion, ils ont invité les autorités à canaliser les propos de certaines personnes qui sont de nature à porter préjudice à la paix sociale.


Des déclarations de nature à perturber la paix sociale sur la gestion du hadj 2015, sont distillées dans certaines radios de proximité. C’est ce qu’a affirmé le président du comité de suivi du pèlerinage à La Mecque, Cheik Omar Boni, lors de sa rencontre avec la presse, le 15 janvier 2015, à Ouagadougou. « Ce matin, sur une radio, nous avons suivi une déclaration sur la gestion du hadj 2015, dans laquelle certaines personnes ont été personnellement nommées. Si vous arrivez à cela, il y a un danger pour la paix sociale », s’est-il inquiété. Il a ajouté : « Si on doit m’insulter dans une radio, ou insulter le comité, une agence... on n’imagine pas la suite ». Cette situation, a-t-il dit, ne doit pas laisser les autorités indifférentes. D’où leur réaction à travers cette rencontre avec les hommes de médias pour éviter le pire et interpeller les autorités afin de prévenir une « catastrophe ». A l’en croire, le rapport du hadj 2015 est prêt. Et les organes de presse devraient être conviés à un point de presse, le samedi 16 janvier 2016, pour sa présentation. «Nous avons joué la carte de la transparence et nous voulons que cela se poursuive jusqu’au bout. Quand le rapport sera soumis au nouveau ministre, nous serons prêts à vous rencontrer », a signifié le président du comité de suivi du pèlerinage à La Mecque. Pour lui, s’il faut laisser les gens s’insulter par des médias interposés, l’on court des risques d’affrontements. Se prononçant sur l’audit demandé par certaines agences de voyage sur la gestion du comité, la décision revient à l’Etat, a-t-il soutenu. « Si vous gérez des fonds publics, vous y êtes soumis. Mais, il faut que chacun reste dans son rôle. Nous sommes bien organisés. Ceux à qui on doit sont connus et vice versa », a reconnu Cheik Omar Boni. Pour lui, le Burkina Faso a perdu 43 personnes à La Mecque, il convient de faire le deuil des victimes avant de parler d’argent. En ce qui concerne la déclaration de certaines agences à travers laquelle, celles-ci se sont démarquées de la coordination des agences de voyages, M. Boni a fait savoir que c’est leur droit de le faire. «Comme certains ont participé aux différentes étapes de la préparation, elles ne peuvent pas dire que le comité a travaillé seul. Dans leur déclaration, ils ont dit que cela n’est pas vrai parce qu’on en était là. Nous avons été associés », a-t-il répondu. Pour lui, la liberté d’expression est un droit qui permet à chacun de s’exprimer sur le sujet. Quelle doit être l’attitude des autorités face à cette situation que vous dénoncez ? Cette situation relève du domaine de la sécurité, a-t-il confirmé. Car, à l’en croire, « les propos qu’ils ont tenus sont très dangereux. Je ne voudrais pas les tenir devant un micro ».

Abdel Aziz NABALOUM
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