Célébration de l'Aïd El Fitr : Fin de pénitence pour les fidèles musulmans

| 20.07.2015
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Après 30 jours de jeûne, les fidèles musulmans ont célébré, le vendredi 17 juillet 2015, à Ouagadougou, la fête de Ramadan ou l'Aid El Fitr. Ce fut l'occasion pour le grand Imam de Ouagadougou, Aboubacar Sana, de diriger la prière, de prêcher la parole sainte aux fidèles et d'implorer le Tout Puissant Allah afin que règne la paix et la stabilité au Burkina Faso.


A partir de 7h, hommes, femmes et enfants, tous convergeaient vers la place de la Nation où a lieu la prière de l'Aïd El Fitr. Aux environs de 9h15, après que soit installé le cardinal Philippe Ouédraogo, le Moogho Naaba Baongo, le grand Imam, Aboubacar Sana, a entamé la prière. Au terme des louanges, l'Imam Sana a poursuivi par une séance de prêche en vue d'interpeller les uns et les autres sur la place de « Dieu » dans le quotidien des Hommes. En outre, avant de prendre congé des fidèles, il a rendu un vibrant hommage au Moogho Naaba Baongo et au Cardinal Philippe Ouédraogo venus à cette occasion prendre part à la prière et invoqué Dieu afin que règne la paix et stabilité au Burkina Faso. Pour le Cardinal Philippe Ouédraogo, il dit être venu assister « les frères musulmans » qui célèbrent l'Aid El Fitr marquant la fin du temps du jeûne. « Au nom de notre famille catholique de Dieu, au nom de la communauté catholique, nous sommes venus nous unir à nos frères musulmans qui célèbrent la fête de Ramadan, qui conclut un mois d'effort, de prière, de jeûne, d'aumône », a-t-il dit. Aussi, le Cardinal Ouédraogo a ajouté qu'il a été porteur d'un message venant du Vatican à l'adresse de la communauté musulmane. A l'en croire, ce message porte sur les conflits inter-religieux et se repartit entre 9 points fondamentaux. De même, il a émis le vœu que chrétiens et musulmans s'unissent pour vaincre la violence perpétrée au nom de la religion. «Nous souhaitons que nous puissions travailler mains dans la mains pour combattre toute forme de violence et marcher ensemble pour construire un monde plus fraternel où il fait bon vivre. Nous voudrions donc, ensemble, au Burkina Faso, continuer dans le dialogue pour nous connaître davantage, aimer davantage et construire un monde plus beau, plus digne de Dieu, des hommes où nous pourrions vivre ensemble », a formulé le cardinal Philippe Ouédraogo.

Prière pour la stabilité au Burkina Faso

Sur le terrain Dabo Boukary de l'Université de Ouagadougou, les fidèles musulmans se sont retrouvés pour la prière de l'Aïd d'El Fitr. Venus des quatre coins de la capitale, parés de leurs plus beaux boubous, ils sont venus marquer leur gratitude au Seigneur après avoir jeûné un mois. Le mois de Ramadan dont « les jours sont les meilleurs parmi les jours, ses heures les meilleures parmi les heures » est un appel vers des valeurs, un instant de repentir et de purification interne, a rappelé l'imam Tiégo Tiemtoré. Après ce mois béni, se dresse le moment du pèlerinage aux lieux saints. Sur ce point, l'imam, dans son sermon, a salué les innovations majeures, surtout l'inscription en ligne, tout en appelant les organisateurs à plus de sincérité et de transparence. L'actualité nationale a été abordée par l'imam Tiégo Tiemtoré qui a tenu à féliciter les acteurs de la Transition pour les actions menées jusque-là et les a invités à tout mettre en œuvre pour préserver l'intérêt général des Burkinabè. Il a rappelé que les acteurs de la Transition doivent se consacrer à organiser des élections crédibles et transparentes dans les délais convenus. « Prions pour la stabilité et travaillons à préserver notre bien commun qu'est le Burkina Faso », a-t-il demandé aux fidèles musulmans. C'est pourquoi l'imam a appelé les populations musulmanes à une participation citoyenne de qualité en étant présents dans la société civile et dans les partis politiques. Par ailleurs, l'imam Tiégo Tiemtoré a parcouru l'actualité internationale « marquée par la recrudescence de la violence supposée venir de l'Islam, occasionnant des morts et des dégâts matériels ». Il a tenu à préciser que rien de tout ce qui se passe en Egypte, en Irak et au Nigéria ne provient des enseignements authentiques du Coran et de la tradition prophétique. Il n'a pas manqué de rappeler que l'un des crédos de la religion musulmane est le respect de la population leur dignité. « Pour aucune raison, on n'a le droit d'être injuste à l'égard des non-musulmans », a-t-il dit. Pour finir, l'imam a souhaité que les instants à venir apportent à tous la joie et le bonheur.

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