Cardinal Philippe - Luc Adolphe Tiao : « un homme exemplaire, bon, intègre et proche des autres »

| 03.03.2014
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Cardinal Philippe - Luc Adolphe Tiao : « un homme exemplaire, bon, intègre et proche des autres »
© DR / Autre Presse
Cardinal Philippe - Luc Adolphe Tiao : « un homme exemplaire, bon, intègre et proche des autres »
Les catholiques du Burkina Faso ont encore sacrifié à la tradition en se retrouvant pour la 9ème fois aux pieds de Marie sur la colline de Yagma pour leur pèlerinage national. Mais plus que les autres années, le rassemblement de ce dimanche 2 mars 2014 avait une connotation particulière. Et pour cause ? C'était la messe d'accueil et d'action de grâce du tout nouveau cardinal Philippe Ouédraogo.

Pour ce premier pèlerinage qui vient juste après le sacre de Monseigneur Philippe Ouédraogo comme cardinal le 22 février dernier, les chrétiens catholiques et d'autres personnes de bonne volonté n'ont pas marchandé leur sortie de Yagma. Ils sont venus par milliers des églises particulières du Burkina, du Niger, du Togo et du Mali, avec à leur tête, leurs pasteurs, les archevêques et les évêques pour accueillir et prier avec et pour le deuxième cardinal de l'histoire du Burkina.

Tout a commencé à 8h avec le chapelet récité en plusieurs langues. Après l'accueil des pèlerins par l'évêque axillaire de Ouagadougou, monseigneur Léopold Ouédraogo, le moment tant attendu par tous, l'accueil de son éminence le cardinal Ouédraogo est arrivé sous les acclamations nourries de la foule et au son du tam-tam. De la déléguée des laïcs du Burkina au nonce apostolique Burkina-Niger, en passant par le premier ministre et le président de la conférence épiscopale, tous ont félicité l'archevêque de Ouagadougou pour son élévation à la dignité cardinalice.

Ainsi, les laïcs du Burkina, tout en témoignant de leur gratitude à l'élu du jour, lui ont réaffirmé leur désir de s'engager davantage dans la mission du Seigneur à travers un laïcat plénier. Pour le premier ministre Luc Adolphe Tiao, l'événement va au-delà de l'Eglise Famille du Burkina. C'est tout le Burkina qui est dans la joie. Il a salué en son éminence, au nom du chef de l'Etat Blaise Compaoré, « un homme exemplaire, bon, intègre et proche des autres ». Des qualités qui peuvent faire un jour de Philippe Ouédraogo « un pape burkinabè » selon l'expression du chef du gouvernement. Quant au président de la conférence épiscopale, monseigneur Paul Ouédraogo, le sacre d'un des leurs est « l'expression de la sollicitude pastorale du saint père pour l'Eglise du Burkina et du Niger ». Le représentant du pape au Burkina, monseigneur Vito Ralo a signifié qu'à travers ce geste, ce sont les qualités d'homme et de pasteur de monseigneur Philippe Ouédraogo que le pape François a distingué. Mais pour le nonce, cette marque de confiance est aussi un appel au cardinal et à tous les chrétiens du Burkina pour plus de ferveur et de responsabilité à la suite du Christ.

Chercher d'abord le Royaume de Dieu

Dans son homélie, le cardinal Philippe a invité chaque chrétien « à savoir fleurir là où le Seigneur l'a placé ». Cela ne peut se faire qu'à travers une vie de sainteté et de service des autres. Les chrétiens ont donc été invités à s'engager pour porter l'évangile du Christ à tous ceux qui ne connaissent pas encore Jésus. « Que chaque chrétien s'emploie donc à amener un catéchumène au Christ » a répété son éminence. La parole de Dieu de ce 8ème dimanche du temps ordinaire invitait les chrétiens à avoir confiance en Dieu qui n'abandonne jamais son peuple. Face aux difficultés de tous les jours, le chrétien peut manquer de foi en Dieu. Mais pour l'archevêque de Ouagadougou « notre bonheur se trouve en Dieu seul et surtout pas dans l'argent et les plaisirs de ce monde ». Les uns et les autres ont aussi été appelés à aimer et à servir fidèlement malgré les difficultés et à tuer en eux tout esprit de « corruption, d'injustice et de paresse ».

Le cardinal a souhaité au terme de cette célébration où 1082 intentions de prière ont été confiées au Seigneur, que la ferveur qui s'est manifestée autour de sa personne puisse se poursuivre pour un Burkina plus uni et plus réconcilié. Un Burkina de justice et de paix. Pour cela, son éminence a confié l'Eglise du Burkina et tout le peuple burkinabè à la protection maternelle de Marie, notre Dame de Yagma.

Fidwendé SAWADOGO

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