L'Unité d'action syndicale relève principalement deux points sur lesquels elle dit ne pas du tout être en accord avec le gouvernement. Il s'agit de la démarche du gouvernement et ensuite l'attitude de négation des luttes syndicales. L'UAS dit alors défendre « le principe de la spécificité des emplois des agents publics que matérialisent les revendications des statuts particuliers qui s'affirment dans de nombreux secteurs professionnels avec leurs implications sur les indemnités ». A propos de la démarche du gouvernement, les 27 syndicats se sont indignés du fait que celui-ci veuille procéder à une relecture sans impliquer les syndicats, les représentants de ceux à qui les indemnités devront profiter. Pour eux, « il apparaît là une mauvaise volonté, voire une logique de duperie des organisations syndicales que celles-ci ne sauraient accepter », puisqu'il avait été dit que les syndicats devaient être associés à la démarche. Au finish, le document « est en défaveur des travailleurs », ont confié les syndicats.
Quid du Sénat ?
Les participants à l'assemblée générale ont saisi l'occasion pour poser la question de la participation ou non des organisations syndicales à la mise en place du Sénat. « Je veux savoir si Mamadou Barro ira au Sénat oui ou non ? », a demandé une militante.
Sur la question, le secrétaire général de la F-SYNTER, Mamadou Barro, ne s'est pas embarrassé de répondre : « Je ne peux aller dans des machins pareils », coupant court aux rumeurs. Pour lui, son syndicat est si respectable qu'il ne prendra pas le risque de commettre une telle erreur. Son secrétaire général adjoint a renchéri catégoriquement : le syndicat n'ira pas au Sénat. Mais la coordination a précisé que tout responsable syndical qui mettra les pieds au Sénat, ne le fera que pour son propre syndicat et pour ses militants.
En attendant, la coordination appelle l'ensemble des militants à sortir massivement le 20 juillet 2013 à la Place de la nation, pour dire non à la vie chère au cours d'un meeting. Ce sera la première action de l'UAS pour dire non aux « dérives » et « défendre leurs indemnités ».
Aimé NABALOUM