RELECTURE DE LA GRILLE INDEMNITAIRE : Vingt-sept syndicats disent non

| 10.07.2013
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RELECTURE DE LA GRILLE INDEMNITAIRE : Vingt-sept syndicats disent non
© DR / Autre Presse
RELECTURE DE LA GRILLE INDEMNITAIRE : Vingt-sept syndicats disent non
L'Unité d'action syndicale (UAS) a tenu, le 9 juillet 2013 à Ouagadougou, une assemblée générale au cours de laquelle elle a rappelé sa position par rapport à l'option du gouvernement de relire la grille indemnitaire des agents de la Fonction publique. Les syndicats membres de l'UAS, au nombre de 27, ont dit non à la nouvelle grille. Par ailleurs, ils appellent les militants au meeting du 20 juillet à la Place de la nation.
Ils sont au nombre de 27, les syndicats qui disent non à la nouvelle grille indemnitaire proposée par le gouvernement, une grille issue d'une étude réalisée par celui-ci. Selon la coordination des syndicats de la Fonction publique, le gouvernement a laissé entendre qu'il a tenu des rencontres avec les syndicats, au cours desquelles un consensus a été obtenu sur la nouvelle grille indemnitaire. Les syndicats s'inscrivent en faux quant aux affirmations du gouvernement sur la tenue desdites rencontres. Ils ont expliqué que la décision de rejet de la nouvelle grille est issue d'une rencontre qu'ils ont eue et d'une analyse qu'ils ont faite de la proposition unilatérale du gouvernement, à l'issue desquelles ils ont donné leur position au gouvernement le 24 juin 2013 et une déclaration a été publiée dans la presse à ce propos. C'est suite à la publication de cette déclaration que le ministre de la Fonction publique a convié l'UAS à une rencontre d'information sur la relecture de la grille indemnitaire à la date du 2 juillet 2013. Le gouvernement a annoncé, à cette occasion, des mesures immédiates de relèvement des deux indemnités « qui concernent tous les agents publics : l'indemnité de logement à hauteur de la somme forfaitaire unique de 5 000 F et l'indemnité de sujétion à hauteur d'un montant modulable de 2 500 F CFA à 5 000 F CFA. Les engagements du gouvernement à l'endroit d'autres syndicats sont considérés comme des avantages acquis qui ne peuvent être remis en cause », a souligné le gouvernement.

L'Unité d'action syndicale relève principalement deux points sur lesquels elle dit ne pas du tout être en accord avec le gouvernement. Il s'agit de la démarche du gouvernement et ensuite l'attitude de négation des luttes syndicales. L'UAS dit alors défendre « le principe de la spécificité des emplois des agents publics que matérialisent les revendications des statuts particuliers qui s'affirment dans de nombreux secteurs professionnels avec leurs implications sur les indemnités ». A propos de la démarche du gouvernement, les 27 syndicats se sont indignés du fait que celui-ci veuille procéder à une relecture sans impliquer les syndicats, les représentants de ceux à qui les indemnités devront profiter. Pour eux, « il apparaît là une mauvaise volonté, voire une logique de duperie des organisations syndicales que celles-ci ne sauraient accepter », puisqu'il avait été dit que les syndicats devaient être associés à la démarche. Au finish, le document « est en défaveur des travailleurs », ont confié les syndicats.

Quid du Sénat ?

Les participants à l'assemblée générale ont saisi l'occasion pour poser la question de la participation ou non des organisations syndicales à la mise en place du Sénat. « Je veux savoir si Mamadou Barro ira au Sénat oui ou non ? », a demandé une militante.
Sur la question, le secrétaire général de la F-SYNTER, Mamadou Barro, ne s'est pas embarrassé de répondre : « Je ne peux aller dans des machins pareils », coupant court aux rumeurs. Pour lui, son syndicat est si respectable qu'il ne prendra pas le risque de commettre une telle erreur. Son secrétaire général adjoint a renchéri catégoriquement : le syndicat n'ira pas au Sénat. Mais la coordination a précisé que tout responsable syndical qui mettra les pieds au Sénat, ne le fera que pour son propre syndicat et pour ses militants.
En attendant, la coordination appelle l'ensemble des militants à sortir massivement le 20 juillet 2013 à la Place de la nation, pour dire non à la vie chère au cours d'un meeting. Ce sera la première action de l'UAS pour dire non aux « dérives » et « défendre leurs indemnités ».

Aimé NABALOUM

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