Mécontents du retard accusé dans la relecture de la grille indemnitaire des agents publics de l'Etat, des travailleurs des services publics déconcentrés et décentralisés de la région du Centre-Nord et affiliés aux différents syndicats étaient en sit-in, le vendredi 17 janvier 2014. A Kaya, c'est au gouvernorat que les manifestants se sont donné rendez-vous, tandis que ceux des autres localités étaient dans les hauts-commissariats et les préfectures. « Nous, secteurs ou sections des syndicats de la Fonction publique, tenons ce sit-in au gouvernorat de la région du Centre-Nord pour manifester notre mécontentement face aux négociations de la relecture de la grille indemnitaire des agents publics qui piétinent. Au même moment, se tiennent des sit-in dans les hauts-commissariats et préfectures de la région pour les mêmes causes », a expliqué le porte-parole des manifestants, Adama Ouattara.
Selon M. Ouattara, un projet de grille indemnitaire élaboré par le gouvernement avait été transmis le 24 septembre 2013 aux organisations syndicales qui ont apporté leurs observations et propositions sur ledit projet avant de le retourner au gouvernement, dès le 19 novembre 2013 dernier. A l'en croire, les syndicats n'ont pas été par la suite associés à l'adoption des critères, sous-critères et éléments d'appréciation. Il a relevé que le principe d'égalité affirmé dans le rapport provisoire (même emploi, même situation administrative) n'a pas été respecté et le projet de la grille indemnitaire regorge plutôt des « cas de traitements inéquitables ». « La fixation des montants des indemnités pour les différents emplois révèlent, non seulement des écarts abyssaux, mais aussi des incohérences criantes. Par exemple, au niveau de l'indemnité de responsabilité, les montants varient entre 5 000 et 485 000 FCFA par mois, entre 3 000 et 239 435 FCFA pour l'indemnité d'astreinte et entre 6 000 et 157 000 FCFA pour l'indemnité de logement », s'est indigné Adama Ouattara.
Et de soutenir que « c'est pour toutes ces injustices, incohérences et autres iniquités contenues dans le projet de grille que la coordination des syndicats de la Fonction publique dénonce le dilatoire dont fait preuve le gouvernement et décline toute responsabilité dans le long retard accusé dans la mise en œuvre d'un engagement pris en 2012 et dans le blocage des discussions sur la nouvelle grille indemnitaire ». Il a prévenu que des actions futures seront entreprises « si la relecture de la grille n'est pas faite de façon diligente et à la satisfaction de l'ensemble des travailleuses et travailleurs du Burkina Faso ». Et, c'est le secrétaire général de la région du Centre-Nord, Pierre Bicaba qui a reçu au nom du gouverneur en mission, la déclaration de la coordination des syndicats de la Fonction publique. Il a promis transmettre le message à qui de droit.
Timothée SOME
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