Réfugiés maliens : la FAO soutient 2 000 ménages vulnérables

| 06.05.2015
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Réfugiés maliens : la FAO soutient 2 000 ménages vulnérables
© DR / Autre Presse
Réfugiés maliens : la FAO soutient 2 000 ménages vulnérables
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé officiellement la distribution d'aliment pour bétail et la prise en charge sanitaire des animaux des réfugiés maliens et de leurs populations-hôtes. La cérémonie s'est déroulée, le mardi 28 avril 2015, dans le camp de réfugiés maliens de Goudébo, situé à 15 km de Dori.


Ce sont au total 2 000 ménages vulnérables dont 1 500 réfugiés et 500 ménages-hôtes qui recevront chacun 150 kg d'aliment pour bétail soit 300 tonnes d'aliment à distribuer. Hormis cela, la couverture sanitaire de leurs animaux sera prise en charge. Pour ce faire, au moins 20 000 petits ruminants et 10 000 bovins pourront être vaccinés contre la pasteurellose, le charbon symptomatique, la peste et le déparasitage. « La contribution à l'appui des éleveurs réfugiés et leurs hôtes est sans doute modeste, mais utilisée de manière stratégique. En effet, les bénéficiaires soutiendront leur cheptel, particulièrement les ovins et bovins à traverser la période difficile de soudure qui s'étalera jusqu'à la saison pluvieuse », a indiqué la responsable du sous-bureau de la FAO au Sahel, Odile Z. Guenguéré. Et de préciser que le projet dénommé « Assistance d'urgence aux éleveurs refugiés maliens et leurs hôtes dans la région du Sahel au Burkina Faso » est financé à hauteur d'environ 200 millions de F CFA par le Fonds des Nations unies pour les urgences et la réhabilitation. En outre, elle a dit que le projet concerne les sites de réfugiés maliens de Goudébo dans le Séno, de Mentao dans le Soum et les sites non officiels dans l'Oudalan et les villages-hôtes environnants.

Pour la mise en œuvre des activités sur le terrain, une ONG et une association en collaboration avec le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) ont identifié les bénéficiaires sur la base de critères précis liés à la vulnérabilité des ménages et vont assurer les distributions de l'aliment de bétail. Quant aux services déconcentrés d'élevage, ils vont assurer le suivi-accompagnement techniques, les formations et les prophylaxies des animaux.

Appui louable

De l'avis du président du comité directeur au camp de réfugiés maliens de Goudébo, Mohamed Ag Attegal, l'appui de la FAO est louable quand bien même, il est insuffisant car 10 000 de ses compatriotes résident au camp et sont dans le besoin. Il a saisi l'opportunité pour soumettre une doléance à son bienfaiteur. «Nous avons environ 50 000 animaux à la frontière qui souffrent à cause de la sécheresse. 95% des gens qui vivent au camp de Goudébo sont des éleveurs. Nous voulons que la FAO nous aide à prendre soin des animaux », a-t-il suggéré.

Le secrétaire général de la région du Sahel, Ambroise Somé et le préfet de Dori, Laurent Bado, par ailleurs président de la délégation spéciale de ladite commune, ont salué l'acte posé par la FAO. Pour eux, l'objectif visé est l'amélioration de la résilience des moyens de subsistance des réfugiés maliens et leurs hôtes. Pour sa part, le chef de bureau du HCR au Sahel, Marie Louise Kabré a remercié le gouvernement burkinabè et les populations-hôtes pour l'accueil, la solidarité et l'hospitalité qu'ils ont manifestés à l'égard des Maliens. Elle a affirmé qu'avec le phénomène inquiétant du changement climatique, le Burkina Faso et plus particulièrement la région du Sahel a connu, en 2014, une faible pluviométrie. Toute chose, a-t-elle ajouté, qui a entraîné une insécurité alimentaire mais aussi un déficit fourrager très important. C'est en ce sens que Marie Louise Kabré a confié que cette situation est très inquiétante pour la population-hôte mais aussi pour les réfugiés, qui sont pour la plupart des éleveurs. « Les besoins en aliments-bétail sont énormes surtout pendant la saison sèche que nous vivons actuellement et nous espérons que d'autres bonnes volontés viendront en soutien à ses milliers d'autres ménages refugiés et de la population-hôte qui sont dans l'angoisse et attendent un accompagnement en période très difficile » a-t-elle expliqué. Et de remercier la FAO et l'ensemble de ses partenaires pour ce don qui, pour elle, vient amoindrir l'inquiétude des bénéficiaires. Pour conclure, Marie Louise Kabré a réitéré la disponibilité du HCR à accompagner le processus de distribution dans un souci d'équité et de transparence en conformité avec tous les critères édictés.

Souaibou NOMBRE
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