Pour la réfection du Boulevard Tansoba (Circulaire située entre l’échangeur de l’Est et celui de Ouaga 2000, long de 6,5km), le gouvernement burkinabè a, aux dires des sieurs Coulibaly et Konsimbo, bénéficié en 2015 auprès du Japon d’un «don (...) d’un montant de 22 milliards de F CFA». Dans le cadre de ce don, et aux dires de Faustin Konsimbo, 500 000 000 F CFA ont été débloqués par la partie japonaise et ont servi aux études topographiques, géotechniques, aux études de déplacement des réseaux (ONATEL, ONEA, SONABEL etc.) et aux études d’impact social et environnemental. Des études qui, précise-t-il, sont «actuellement au stade de validation».
Mais voilà que le gouvernement a entrepris de décliner ce don au profit d’un prêt auprès de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). En effet, le 24 juin dernier, le président de la BOAD, Christian Adovelande et la ministre de l’Économie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine Coulibaly-Sori ont procédé à la signature d’un accord de prêt d’un montant de 20 milliards de F CFA pour les mêmes travaux de réfection du même boulevard. Ce qui a créé incompréhension et indignation chez Siaka Coulibaly et ses camarades.
Selon eux, le gouvernement burkinabè, en optant pour le prêt, a demandé la «réaffectation du don vers d’autres projets par ailleurs jugés inopportuns par la partie japonaise». En clair, précisent Siaka Coulibaly et Faustin Konsimbo, ce don sera «annulé», car il «ne peut plus être réaffecté à d’autres projets». Une annulation qui aura, présagent-ils, de multiples conséquences diplomatiques.
Pour eux, «cette affaire est assez grave et surtout en déphasage avec les espoirs suscités depuis l’avènement du Burkina nouveau, chèrement payé au prix de multiples vies humaines et de sang versé des burkinabè épris de justice sociale». Mais étant donné que c’est une affaire «encore rattrapable», ils disent «interpeller le président du Faso» afin qu’il « arrête purement et simplement le prêt »; et ce, «dans l’intérêt supérieur du Peuple burkinabè qu’il a juré de servir loyalement».
Paangui Parè