Rechercher les voies et moyens pour asseoir une réconciliation nationale véritable, c’est le but visé par le Forum des citoyennes et citoyens de l’alternance (FOCAL) qui a initié un panel le mercredi 29 juin 2016, dans la capitale burkinabè, Ouagadougou. A ce panel, plusieurs intervenants ont donné des communications sur la question de la réconciliation nationale. Le président du FOCAL, Luc Marius Ibriga a, au début de son allocution, rappelé la vision générale de la structure. «Nous pensons que l’anticipation dans la réflexion sur les problèmes sociaux est le meilleur moyen de trouver des solutions qui permettent une sortie de crise apaisée», a-t- il affirmé. Il a indiqué que l’objet de la rencontre etait de permettre aux uns et aux autres de s’exprimer sur la question de la réconciliation nationale que les Burkinabè cherchent depuis des années pour permettre de sortir définitivement de cette crise et un apaisement des cœurs. C’est après l’allocution d’ouverture du président du FOCAL que la série de communications a commencé. La chargée de mission du Conseil supérieur de la Communication (CSC) Mme Fatoumata Ouédraogo, s’est penchée, dans sa communication, sur l’apport de sa structure à la réconciliation nationale. Selon elle, la contribution du CSC à une société de paix et à la réconciliation des cœurs se constate principalement à trois niveaux. Il s’agit essentiellement du rôle du CSC pour une réconciliation nationale en période ordinaire, de son rôle en période électorale et la contribution de cette instance dans le cadre de concertation de dialogue pour aboutir à une véritable réconciliation nationale. Pour Mme Ouédraogo, le rôle du CSC n’est pas obligatoirement de passer par la sanction des médias, mais surtout de faire une sensibilisation pour une presse responsable. La deuxième communication a été donnée par le porte-parole du Front de renforcement de la citoyenneté (FRC), Ismaël Diallo. Il s’est attardé sur le refus des autotités de voir en face les problèmes qui minent la société burkinabè en vue de traiter le mal à la racine. «Si nous voulons une véritable réconciliation nationale, il faut lutter contre l’impunité, la corruption, accepter que la société burkinabè traverse des problèmes ethniques, religieux même s’ils sont latents. En outre, il est impératif que les citoyens soient éduqués au civisme et au respect des lois de la république». Le dernier intervenant, Abdoul Karim Saibou, secrétaire exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), s’est penché sur le lien entre la justice et la réconciliation. Pour lui, la justice est une condition sine qua none de la réconciliation.
Laetitia ZOUNDI
(Stagiaire)