Dans le cadre de l'accomplissement de sa mission, la commission de réconciliation nationale et des reformes a organisé une série de rencontre avec tous les acteurs de la Transition et l'ensemble des forces vives. Pour, le président de cette commission, Monseigneur Paul Ouédraogo, « Ces rencontres ont pour objectifs, de faire mieux connaître la commission aux uns et aux autres, ainsi que de présenter ses attributions précisées par la loi organique qui la mise en place ». Ainsi, pour lui, c'est une occasion d'inviter toutes les forces vives de la nation burkinabè à se joindre à la commission, car elle ne peut travailler à vase clos. La participation du plus grand nombre de Burkinabè aux travaux est nécessaire.
A ce propos, il a exhorté tous ceux qui veulent participer aux travaux, à aider la commission dans la lecture des problèmes et des préoccupations des Burkinabès. Aussi s'ajoute les suggestions, des recommandations attendues par la commission, qui permettront au Burkina d'envisager son avenir avec sérénité. Pour ce qui est de l'exclusion de l'ex-majorité aux travaux de la commission, Monseigneur Paul Ouédraogo a laissé entendre que ce sont des difficultés auxquelles une Commission de réconciliation doit faire face.
Mais la commission reste toujours ouverte au dialogue, puisque « l'idéal c'est que l'ensemble des Burkinabè puisse s'assoir ensemble discuter et accepter de se redonner la main, pour construire le pays » a-t- il martelé. A l'endroit des OSC, il a exprimé le souhait de leurs grandes participations aux travaux, chacun en fonction de son centre d'intérêt dans la mesure où, il existe plusieurs sous commissions. Paul Kaboré, président du mois de la centrale syndicale, s'est réjoui de cette rencontre d'échange avec la commission.
« Compte tenu de l'absence des syndicats dans la commission, c'est une occasion pour nous de contribuer aux travaux à travers les fiches élaborées » a t- il laissé entendre. Pour l'occasion, il a émis le souhait qu'à la suite des réflexions, il y ait une vraie justice, une vraie réconciliation. Que d'ici à décembre, la paix revienne au Burkina Faso. Les OSC représentant les femmes n'ont pas marchandé leur participation à cette rencontre, pour qui, elle est d'une grande importance.
C'est dans ce sens que la coordonnatrice de la coalition pour le suivi et la mise en œuvre de la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, Franceline Toé / Bouda a confié que c'est un devoir pour elle de répondre à cette invitation. « Nous sommes là parce que partout où on parle de réconciliation, de justice, de lutte contre les inégalités, de paix et d'unité nationale, il faut que nous soyons-là ».
A cet effet, l'objectif était pour elle, de venir s'enquérir des attributions de la commission et de voir quelles peuvent être leurs actions en vue de contribuer à la réussite des reformes. Dans l'optique de parvenir à une véritable réconciliation et à une paix durable, elle a invité tous les acteurs à participer aux travaux de la commission. Une commission qui, de son avis, doit pouvoir réunir tous les Burkinabè sur la même table de discussion.
Par Judith N SANOU (Stagiaire)