Recensement :la CENI sollicite le concours de l’Eglise catholique

| 20.06.2014
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Recensement :la CENI sollicite le concours de l’Eglise catholique
© DR / Autre Presse
Recensement :la CENI sollicite le concours de l’Eglise catholique
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélémy Kéré, s'est entretenu, le jeudi 19 juin 2014 à l'archevêché de Ouagadougou, avec le cardinal Philippe Ouédraogo. Les échanges entre les deux personnalités se sont focalisés sur l'enrôlement biométrique des électeurs en cours.

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélémy Kéré, prie ciel et terre, pour que l'enrôlement biométrique des électeurs en cours à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, soit une réussite. Et il n'entend pas y parvenir sans le soutien de l'Eglise catholique. Voilà la principale raison qui l'a conduit, dans la matinée du jeudi 19 juin 2014 à l'archevêché, où il a eu des "échanges utiles" avec le cardinal Philippe Ouédraogo. « Actuellement, nous sommes lancés sur le recensement pour la mise à jour du fichier sur Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Il est donc normal que nous venions voir Son Eminence le cardinal Philippe Ouédraogo, qui est un de nos mandats au niveau de l'Eglise catholique, pour demander son accompagnement », a déclaré le président de la CENI dès les premières minutes, qui ont suivi la fin de l'entretien à huis clos. Il a ajouté : «Nous lui (cardinal) avons demandé de voir dans quelle mesure il est possible d'interpeller les fidèles pour qu'ils puissent aller se faire enrôler. Du moins, ceux qui n'ont pas pu le faire en 2012, pour avoir l'occasion de donner leur point de vue sur la gestion de la chose publique. Et on ne peut le faire que si l'on détient sa carte d'électeur ». Le premier responsable de l'institution électorale n'a pas seulement demandé le concours de Son Eminence. « En tant que mandant, il (cardinal) était aussi de son droit que nous lui fassions le point des activités au niveau de la CENI. Nous avons achevé la première phase, en ce qui concerne la mise à jour du fichier électoral dans les communes rurales et urbaines autres que Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Nous avons fait le point et on était à 573 287 inscrits », a-t-il rapporté. Faisant allusion aux 573 287 inscrits, il a soutenu : « C'est assez ou ce n'est pas assez. Ça dépend. Et c'est la raison pour laquelle la classe politique a demandé qu'on puisse faire une prolongation dans les 47 communes urbaines du pays. Nous l'avons fait et avons donné l'information au Cardinal, pour que l'appel puisse également être lancé dans ces communes urbaines ». Le président de la CENI n'a pas occulté le sujet du vote des Burkinabè de l'étranger durant les échanges. « Nous avons également informé Son Eminence que dès le mois de juillet, nous irons à l'étranger pour aborder la deuxième phase de l'élection présidentielle. C'est le recensement des Burkinabè de l'étranger », a-t-il affirmé. Et il n'a pas fait mystère des tenants et des aboutissants de la future étape. « Cette opération aura lieu en deux étapes. Lors de la première étape, nous allons donner la large information aux compatriotes de la diaspora, et allons en profiter pour mettre les démembrements de la CENI en place. Ces structures pourront voir concrètement sur place, les dispositions matérielles et le contexte précis, qu'il y a au niveau de chacune des localités. Il y a 32 ambassades et 9 consulats généraux », a dévoilé Me Kéré. Et d'insister sur l'importance des structures à mettre en place : « Ces démembrements vont pouvoir donc donner des éléments d'information à la CENI, pour mieux envisager le recensement électoral lui-même, prévu pour les mois d'août et septembre prochains ».

Les partis politiques invités à mouiller le maillot

Quel commentaire le patron de la CENI fait-il du déroulement de l'enrôlement biométrique à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, pour la période allant du 17 au 30 juin 2014 ? « Grosso modo, les choses se passent bien, en ce qui concerne la CENI. On a quelques petites difficultés avec certains de nos opérateurs, qui demandent au-delà de ce qui est prévu dans le plan contractuel. Nous considérons cela comme de petites incompréhensions. Tout va rentrer dans l'ordre. Tout début est difficile », a-t-il opiné. Le président de l'institution a déploré le fait que les opérateurs de kits soient installés, mais que les électeurs ne répondent pas à l'appel. « Il y a quelques-uns seulement, qui viennent de temps en temps (...). Nous demandons individuellement à chacun de faire l'effort, de ne pas attendre les derniers moments. Nous demandons également à la classe politique de mouiller le maillot avec nous, pour amener l'ensemble des électeurs, qui veulent prendre part au scrutin, à venir s'enrôler », a-t-il plaidé. Pour sa part, le Cardinal Philippe Ouédraogo n'est pas resté insensible à la démarche de la CENI. « A l'instar des autres communautés religieuses ou de la société civile burkinabè, nous avons bénéficié ce matin, de la visite du président de la CENI et de ses proches collaborateurs. Au nom de notre communauté catholique, je leur dis merci au nom pour cet effort de proximité », a d'emblée confié l'homme de Dieu. « (...) Tout citoyen a le droit et le devoir de voter, d'apporter sa contribution pour la vie de la cité. Et les chrétiens doivent aussi s'acquitter de leur devoir. Dans ce sens, et à la demande de la CENI, nous verrons ce qu'il y a lieu de faire pour sensibiliser nos communautés chrétiennes, aussi bien en ville qu'en zone rurale », a poursuivi Son Eminence Philippe Ouédraogo. « Il (président) a souhaité que nous puissions accompagner la CENI, dans cette démarche sociale importante, par nos prières. C'est notre tâche, nous devons prier. Comme j'ai souvent eu l'occasion de dire, la démocratie et la paix constituent des biens pour une société (...) », a-t-il conclu.

Kader Patrick KARANTAO

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