Initiée dans le cadre de sa stratégie de communication en matière de sécurité routière, cette conférence visait surtout à expliquer au public de la cité du Paysan noir, les facteurs de risques d'accident de la circulation routière, mais aussi de lui permettre de connaître l'environnement institutionnel et réglementaire de la sécurité routière. La direction générale de l'ONASER a également mis à profit cette conférence, pour faire l'état des lieux de la circulation routière au Burkina Faso et à Banfora. De par sa position géographique de carrefour frontalier avec la Côte d'Ivoire et le Mali, la ville de Banfora accueille un important trafic routier. Aussi, les excès de vitesse, le non respect de la signalisation routière, l'imprudence, le manque d'attention des conducteurs vis-à-vis des piétons sont-ils cause de nombreux décès et blessures. De sources proches de la gendarmerie, rien que le premier semestre on a enregistré quelque 11 morts. Au plan national, une analyse croisée des données de la police, de la gendarmerie et du ministère de la Santé fait ressortir respectivement depuis 2009 à 2013, 514, 1 075, 999, 958 et 1 125 décès assortis de nombreux blessés. Toute chose qui a fait dire à Mme le gouverneur des Cascades, Léontine Zagré que «Les conséquences socio-économiques et politiques de ces accidents ont fait d'eux, un problème de santé publique». C'est pourquoi, en plus de ladite conférence publique, il a été organisé à la gare routière, une session foraine de la commission technique spéciale de retrait de permis de conduire. Quant à la conférence, elle a été marquée par un bref exposé et une projection de deux films ayant mis en exergue les mauvais comportements des usagers de la route, notamment le non respect des feux tricolores et l'usage du téléphone au volant.
Frédéric OUEDRAOGO