Le Burkina Faso a initié avec l'appui financier du Centre de recherche pour le développement international (CRDI), un projet-pilote de cinq ans intitulé « valorisation des résultats de recherche et des innovations au Burkina Faso », en 2008. Ce, afin de contribuer au développement économique, social et culturel du pays, à travers l'utilisation intensive des résultats de recherche et des innovations. Durant six ans (dont une année de prolongation) l'initiative a réussi à susciter l'intérêt de plusieurs acteurs pour la valorisation selon le ministre de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Gnissa Isaïe Konaté qui a présidé l'atelier de restitution dudit projet, organisé le 20 janvier 2014 à Ouagadougou. Pour lui, la rencontre vise à partager et à échanger avec tous les acteurs, les acquis engrangés et les leçons tirées de l'exécution du projet afin de dégager des recommandations pertinentes pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de valorisation des résultats de recherches et des innovations au Burkina Faso. « Au demeurant, les acquis du projet ont permis une meilleure connaissance, une exploitation ou utilisation plus accrue des résultats de recherche, de l'invention et de l'innovation par les populations dans des domaines aussi divers que les technologies, les sciences économiques, sociales, humaines et politiques », a mentionné le ministre Konaté. A ce titre, a-t-il appuyé, l'on peut citer entre autres, la promotion du broyeur polyvalent destiné à la fabrication des aliments pour le bétail et les activités de renforcement des capacités des acteurs des médias formés en « information scientifique et technique » qui sont désormais mieux outillés pour promouvoir les résultats de recherche. Une des originalités de ce projet, a souligné M. Konaté, a été l'introduction de la valorisation des résultats en sciences sociales. Ainsi, le projet a permis, selon lui, la traduction de la Constitution du Burkina Faso en 10 langues nationales, permettant de mettre cette loi fondamentale à la portée des populations. Il a également signifié que des jeunes ont été sensibilisés et associés à la valorisation des résultats de la recherche et de l'innovation, en tant qu'acteurs et utilisateurs pour créer des emplois. Le projet a permis, a-t-il ajouté, aux chercheurs, inventeurs et innovateurs d'être sensibilisés sur l'importance de la protection de leurs œuvres dont l'exploitation efficace peut être une source durable de revenu.
Un projet classé performant
Le ministre en charge de la recherche scientifique a aussi relevé que le projet a contribué à mettre en place des mécanismes durables et à créer un environnement favorable pour la valorisation des résultats de recherche. « Au regard des multiples acquis, le comité d'évaluation des performances des projets et programmes a classé dans la catégorie des projets performants, le projet valorisation des résultats de recherche et des innovations. Au nom du gouvernement, nous voudrions partager cette satisfaction et distinction avec le gouvernement du Canada à travers le CRDI qui a financé et soutenu sa mise en œuvre dont les résultats profiteront à tout le continent africain », s'est-il réjoui. Il a de ce fait exprimé la gratitude du gouvernement du Burkina Faso à l'endroit du CRDI et tous les partenaires qui ont contribué à la réussite du projet. Le président du comité de pilotage du projet, Robert Foro a également félicité l'ensemble des acteurs pour le travail accompli. « La mise en œuvre du projet a été originale dans la mesure où elle a impliqué des acteurs de divers horizons à savoir chercheurs, innovateurs, établissements bancaires, industriels, communicateurs, consommateurs, partenaires techniques et financiers et représentants de l'administration », a-t-il noté. La directrice du projet, Clémentine Dabiré, a indiqué qu'en six ans, le projet a eu beaucoup d'impacts sur la technologie. « Les expériences acquises nous ont permis de tirer d'importantes leçons parmi lesquelles nous pouvons retenir en plus de la création d'un cadre institutionnel favorable à la valorisation des résultats de recherche et des innovations, la mise en place d'un système de communication, la mise en incubation de projets pour leur donner une plus-value, la nécessité du suivi-évaluation des activités, etc. », a-t-elle retenu.
Kowoma Marc DOH
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