Le vin est une boisson alcoolisée, obtenue de la fermentation du raisin, fruit des vignes. Dans les pays occidentaux, à en croire la définition légale, il est un produit obtenu exclusivement par la fermentation alcoolique, totale ou partielle, de raisins frais, foulés ou non, ou de moûts de raisins. Sous nos cieux, il est considéré comme une boisson de luxe. Raison pour laquelle, il n'est pas consommé comme la bière. Cependant, ces dernières années, il est entré dans les habitudes de bon nombre de Burkinabè. De ce fait à Ouagadougou, il n'est plus rare de croiser des caves à vins et autres boutiques qui le proposent à la clientèle. La cave Salsifis, située à Gounghin, commercialise plusieurs sortes de vins.«A la cave ici, nous avons trois sortes de vins vraiment connus. On a le Lamothe Parrotqui qui est beaucoup prisé de la population ouagalaise, mais surtout, des femmes. Il y a aussi la marque Kressmann, dans toutes les gammes : en bordeaux, en bordeaux supérieur, et en Saint-Emilion. Nous avons enfin, la marque Broot qui fait partie de la maison Châteauneuf du pape. Toutes ces marques sont là et nous espérons satisfaire notre clientèle, en ces fêtes de fin d'année», foi de Franck Nana, directeur des caves Salsifis. De son avis, le vin le plus écoulé est le Lamothe Parrot, qui est «un vin vraiment doux qui se laisse boire et qui est très adopté par la population». Même s'il ne nie pas qu'une petite affluence est au rendez-vous, il y met quand même, un petit bémol relatif au contexte national. Par rapport aux événements des 30 et 31 octobre derniers, le gérant de cette cave n'est tout de même, pas satisfait de la tournure de ses affaires : «Cette année, nous sommes à pied d'œuvre pour les fêtes effectivement, mais avec les évènements des 30 et 31 octobre, on ne sait pas si les Burkinabè auront envie de fêter comme chaque année. En vérité, l'affluence cette année, n'est pas la même que l'année dernière. Cette année, c'est un peu différent». Et cette différence vient surtout du fait que les sociétés qui commandaient énormément les années passées, ne se sont pas manifestées. Raison pour la quelle, M. Nana dit ne pas compter sur ces derniers, mais sur les particuliers. Comme découragement n'est pas burkinabè, le gérant de la cave est prêt cette année, malgré les diverses difficultés liées entre autres, au contexte national et au transport maritime. «Dans l'ensemble, ça va, car nous sommes dans le temps pour livrer le vin à nos clients pour ces fêtes. Par rapport à la situation, rien de spécial n'a été fait à notre niveau pour Noël. D'habitude, nous faisons des emballages-cadeaux en panier, mais cette année, nous l'avons fait, mais en nombre réduit, car il n'y a pas beaucoup de commandes», a précisé Franck Nana. Aux amateurs de vin, le précieux liquide pour vos fêtes dans cette cave, va de 2 000 francs CFA à 18 500 F CFA.
Du côté de la grande cave, située sur l'avenue de la cathédrale, l'ambiance de Noël est au rendez-vous, dès le seuil de la cave. Cela se ressent par la décoration, mais aussi, par les douces mélodies de Noël qui bercent le client depuis la porte. Pour le gérant des lieux, Abdoulaye Bonkoungou, la clientèle est moindre par rapport aux années passées, mais pour l'instant, il ne se plaint pas trop. «Vu que nous venons de traverser une crise suite à l'insurrection populaire, il y a vraiment un impact considérable sur nos ventes car habituellement, en cette période, nous avons tellement de commande que c'est difficile de les honorer, ce qui n'est pas le cas actuellement», poursuit le gérant de la grande cave. Pour améliorer cette situation, il est prévu des réductions allant de 5 à 25%, mais aussi, des corbeilles-cadeaux, composées de foie gras et de terrine confectionnées sur place. Selon Abdoulaye Bonkoungou, ce sont les vins les moins chers qui s'achètent le plus, mais il précise que la grande cave commercialise aussi des boissons non alcoolisées et aussi, des liqueurs de toutes marques et pour tous les prix, car le vin le moins cher est à 15 000 F CFA. «Tout le monde peut faire ses achats à la grande cave, ce n'est pas seulement un coin pour les riches», lance-t-il à l'endroit de ceux qui n'osent pas franchir la porte de la boutique, pensant que c'est un coin pour les plus nantis. A la cave Poulma, située au quartier Larlé de Ouagadougou, ce sont les mêmes remarques concernant l'affluence de la clientèle, mais des réductions sont également prévues pour résoudre cela, notamment le prix du vin Saint Marcel et la boisson Pina conada. Pour le gérant de cette cave, Marcel Zoma, cette période de l'année est une occasion pour eux de maximiser les ventes, car c'est le moment où les gens consomment le plus les vins et autres boissons alcoolisées ou pas. «Nous nous sommes préparés en conséquence pour les fêtes, en multipliant les stocks de boissons, actuellement, nous n'attendons que les clients, ceux qui veulent la qualité au moindre coût», précise Marcel Zoma. Ainsi, l'appel est lancé à tous les amateurs de vin qui ne se sont pas encore approvisionnés pour ces fêtes de fin d'année. Les différentes caves n'attendent que vous.
Larissa KABORE