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Portrait : Bassolma Bazié : un homme prêt au sacrifice suprême pour ses idéaux

| 14.03.2014
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Bassolma Bazié
© DR / Autre Presse
Bassolma Bazié
Il a sacrifié un poste d'enseignant dans une université canadienne au profit du poste de secrétaire général de la Confédération générale de travail du Burkina. Portrait d'un homme prêt au sacrifice suprême pour ses idéaux.

Porté à la tête de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) le 30 novembre 2013, Bassolma Bazié, éducateur de formation, est désormais l'un des chantres de la lutte syndicale au Burkina Faso. Calme et prompt à tenir compte de l'avis de ses interlocuteurs, Bassolma Bazié est un homme convaincu de ses idéaux. Depuis novembre 2013, il assume une lourde responsabilité qui est celle de secrétaire général de la Confédération des travailleurs du Burkina. Cette nouvelle position constitue pour le quadragénaire, une étape remarquable, d'un parcours de syndicaliste entamé en 1996 au sein de l'Union générale des étudiants burkinabè (UGEB). Un engagement de longue date qui a pris des galons avec son intégration à la Fonction publique à partir de 2001. Le professeur certifié de Sciences de la vie et de la terre qu'il est, a su conjuguer activités syndicales et enseignement aux quatre coins du pays. Du Lycée Diaba-Lompo de Fada N'Gourma, à ceux de Marien N'Gouabi et Philippe-Zinda-Kaboré de Ouagadougou en passant par le Collège d'enseignement Général (CEG) de Kordié, et le lycée de Ténado (dans la région du Centre-Ouest), l'homme n'a rien perdu de sa détermination. Sa soif de connaissances l'a ainsi poussé à embrasser d'autres disciplines comme la psychologie, les mines ou le management des relations de travail. Le jeune SG de la CGT-B explique son engagement par la conformité des valeurs éducatives reçues avec celles défendues par les syndicats au sein desquels, il milite. Il s'agit de la justice, de la liberté, du pain et de la dignité. Il l'a démontré, en sacrifiant une bourse d'études pour un doctorat au Canada avec la possibilité d'avoir un poste d'enseignant dans une université. Des opportunités qu'il a laissé pour prendre les rênes de la CGT-B. Il se dit par ailleurs convaincu que la solidarité est la clé indispensable pour atteindre des résultats. « Sans la solidarité, nul ne peut conquérir des victoires dans la lutte syndicale », se plait-il à rappeler. Et de poursuivre qu'il n'est pas exclu qu'un militant fasse une analyse pertinente d'une situation. « Alors, mon devoir, dans ce cas, en tant que SG, est d'en tenir compte, car l'intérêt commun est plus important que mon égo personnel ». Aussi, met-il un point d'honneur à rester accessible à tous les militants, pas besoin de rendez-vous pour être reçu par Bassolma Bazié. Toutefois, cette ouverture n'oblitère pas le risque qu'il court de par sa position de secrétaire général d'un des syndicats les plus représentatifs. C'est pourquoi, M. Bazié se dit prêt au sacrifice suprême, si tel est le prix à payer pour la défense de ses idéaux syndicaux.

Bassolma Bazié a succédé à l'imposant Tolé Sagnon qui a conduit pendant 25 ans la CGT-B. Il dit être confiant que le bureau qu'il dirige saura lui éviter les différents écueils qui jalonneront son mandat.

Marié et père d'un enfant, Bassolma Bazié envisage l'avenir avec un esprit de sacrifice, avec sérénité, afin d'engranger des victoires au profit des travailleurs.

Nadège YE

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