C'est un bâtiment érigé selon une architecture moderne qui abrite désormais, dans la ville de Ouagadougou, la direction de la police des frontières du Burkina Faso. L'infrastructure a été officiellement inaugurée le jeudi 20 mars 2014, par le ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, en compagnie de l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Gilles Thibault. L'infrastructure a vu le jour grâce au soutien financier du gouvernement français. Le coût de réalisation du joyau s'élève à environ 120 millions de francs CFA. Il est composé de bureaux équipés et d'une salle de formation. L'un des objectifs est de faire du bureau de la fraude documentaire qu'abrite la police des frontières, un centre de formation régional pour l'ensemble des pays du Sahel d'une part, et d'autre part, de freiner, sinon, mettre fin à la perméabilité des frontières nationales. Il s'agit aussi d'offrir au personnel de cette section de la police, de meilleures conditions de travail dans l'extension de ses domaines de compétences. Pour le ministre Jérôme Bougouma, cette infrastructure va permettre de mieux contrôler les passeports, les visas et autres documents administratifs et diplomatiques, et faciliter la circulation des individus. Il a indiqué qu'il permettra d'endiguer la criminalité transfrontalière qui se manifeste à travers divers trafics et mieux, elle va favoriser l'efficacité des policiers et renforcer leurs capacités à accomplir des missions de sécurisation des frontières. « Avec l'accompagnement de l'ambassade de France au Burkina Faso, nous allons progressivement améliorer notre dispositif de contrôle des frontières à travers les directions frontalières déjà créées pour stabiliser les agents qui y servent », a déclaré le ministre. L'ambassadeur de la France au Burkina Faso, Gilles Thibault, a indiqué que sans actions communes, il est difficile de lutter contre les réseaux de criminels, le trafic des documents ainsi que le grand terrorisme qui, de plus en plus, menacent les pays africains. C'est dans le souci de sécuriser les espaces limitrophes que la France et le Burkina Faso ont paraphé en janvier 2009, le projet de gestion concertée des flux migratoires. Dans cet élan, le gouvernement français prévoit injecter environ 500 millions de F CFA en trois ans, dans le cadre du renforcement de la police en matière de contrôle des frontières. En dépit de bien d'autres contributions de la France à la police du Burkina Faso, l'ambassadeur a, au cours de la cérémonie, annoncé l'octroi de 5 véhicules pick-up à la police nationale.
Wanlé Gérard COULIBALY
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