PNDES : Les organisations syndicales apportent leur soutien

| 23.02.2017
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PNDES : Les organisations syndicales apportent leur soutien
© DR / Autre Presse
PNDES : Les organisations syndicales apportent leur soutien
Un point de presse a été animé, le lundi 20 février 2017, à la Bourse du travail de Ouagadougou, par des organisations syndicales de travailleurs ayant soutenu, par une déclaration conjointe avec le patronat, la conférence des partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, qui s’est tenue les 7 et 8 décembre 2016, à Paris, sur le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES). Ces derniers apportent leur soutien au PNDES, parce qu’il prend en compte les préoccupations du mouvement syndical.

En vue de permettre au gouvernement de lever des fonds pour relancer l’économie du pays, des organisations syndicales ont décidé d’apporter leur soutien au Plan national de développement économique et social (PNDES). Elles l’ont fait savoir, à travers une conférence de presse, qu’elles ont organisée, hier lundi 20 février 2017, à la Bourse du travail de Ouagadougou. A en croire le président de mois des centrales syndicales, Paul N. Kaboré, porte-parole des organisations syndicales, un certain nombre de motivations ont prévalu à cette décision de soutien de leurs organisations syndicales. Il est revenu sur la naissance difficile du syndicalisme, sous l’ère industrielle, lorsque des hommes et des femmes ont subi toutes sortes de souffrances. Et selon Paul Kaboré, le syndicalisme, bien qu’étant une lutte des travailleurs, doit aussi contribuer à une transformation qualitative de la société, pour le plus grand nombre. Une remarque qui, selon le porte-parole, est aussi valable pour les luttes du syndicalisme africain. Et même s’il reconnaît qu’il y a eu des victoires, il déplore cependant, l’absence de développement économique dans toute l’Afrique. Une réalité qui, selon lui, est source de chômage massif des jeunes dont la conséquence immédiate est l’instabilité politique de ces pays, que tentent de résoudre certains pays occidentaux. Il explique donc, que c’est pour juguler, un tant soit peu, cette pauvreté qui est une résultante de l’absence de développement économique que le mouvement syndical s’est impliqué dans la conception de la deuxième phase de la SCADD. Elle a été fusionnée avec le programme présidentiel du président Roch Marc Christian Kaboré, pour donner le PNDES, afin que soit pris en compte l’emploi et surtout, celui des jeunes, ainsi que le travail décent. Selon le porte-parole, Paul Kaboré, à la différence des autres programmes de développement qu’a connus le pays, le PNDES a pris en compte les préoccupations du mouvement syndical. C’est pourquoi, il estime qu’il est tout à fait normal que les organisations syndicales soutiennent ce programme qui est en phase avec le combat qu’a décidé de mener le mouvement syndical africain, à savoir le développement des pays africains et l’emploi des jeunes. «Nous sommes fiers de mener ce combat pour le développement économique et social de nos nations et nous sommes condamnés à le gagner, car l’issue de ce combat décidera de la survie ou non de nos nations», a t-il indiqué. C’est fort de cette conviction que les organisations syndicales ont entrepris dans les jours à venir, de prendre attache avec le gouvernement, pour que des mesures soient prises pour accompagner le PNDES. Voici quelques meures proposées par les centrales syndicales :

  • la ratification des conventions de l’OIT ;
  • la prise de décisions fortes pour la protection de l’économie et l’industrie par la production nationale et une légalisation rigoureuse sur les importations ;
  • l’incitation à la conclusion de conventions collectives dans les secteurs, tels le BTP, le gardiennage, l’hôtellerie etc. ;
  • l’incitation à la mise en place d’un mécanisme connu de tous permettant une valorisation des salaires et indemnités dans la fonction publique comme dans le privé.
  • la participation des organisations syndicales aux structures de suivi du PNDES, notamment celles chargées de l’emploi et du travail décent.

Le Burkina Faso traverse une période difficile et les organisations syndicales pensent que si ces mesures proposées sont prises en compte, elles vont renforcer le PNDES et feront de ce programme un vrai levier du développement inclusif et durable du pays des hommes intègres. Cependant, elles espèrent ne pas être déçues, après avoir pris la décision de faire le premier pas, en signant la déclaration de soutien avec le patronat.

Pélagie OUEDRAOGO

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