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Pillage de sites miniers au Burkina Faso : Des orpailleurs montrent patte blanche

| 10.11.2014
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Image utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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A la suite de l'insurrection populaire qui a emporté le régime du président Blaise Compaoré, des sites miniersont été pillés. Les uns et les autresrejettent la balle dans le camp des orpailleurs. Mais ceux-ci ne sont pas restés muets face aux accusations.Ahmed Koiadina et ses camarades ont animé une conférence de presse, le jeudi 6 novembre 2014, dans l'objectif de montrer patte blanche.


Les orpailleurs affirment que «dans un entretien à la radio Savane FM, le Secrétaire général du Syndicat national des orpailleurs, Mahamoudou Rabo, affirmait que les pillages sont le fait des orpailleurs». Uneaffirmation que réfute catégoriquementles orpailleurs, d'où l'objectif de cette rencontre avec les professionnels des médias. Ahmed Koiadina, le porte-parole des orpailleurs ne manquera pas de préciser qu'effectivement, il y a eu des pillages, mais poursuivra-t-il, ces pillages n'ont lieu que sur les sites àproblème.

Les sites à problème selon lui, ce sont les sites où les détenteurs des permis et les orpailleurs sont «à couteaux-tirés».Ahmed Koiadinaprendra le soin de préciser ces sites à savoir SOMIKA, SAVOR, Burkina OR Métal. Et le dossier entre ces parties se trouve en suspend au niveau de la justice. Il ajoutera: «nous ne cautionnons pas le fait que les orpailleurs participent à des pillages. Et refusons que ces actes, isolés, soient imputés à l'ensemble des orpailleurs». Par ailleurs, notifiera le porte-parole des orpailleurs, «nous avons depuis un certain temps, entrepris de sensibiliser nos camarades sur les risques des casses et des pillages sur nos activités».

Où se situe le problème alors?

En effet, on se pose la question de savoir pourquoi les détenteurs de permis et les orpailleurs sont «à couteaux-tirés?». Ahmed Koiadina nous l'explique. Les orpailleurs ,naturellement sans machine, arrive à détecter le filon d'or et au moment où il commence à extraire le métal, un beau jour, on vient lui montrer les papiers comme quoi le terrain qu'il exploite appartient à quelqu'un. Soit il travaille pour ce dernier, soit il abandonne les lieux. Sur certains sites, ces sociétés viennent payer l'or avec les orpailleurs très souvent, dira Ahmed Koiadina; les orpailleurs sont obligés de le vendre. Et en plus du métal, ils exigent la vente du rejet; souvent ce que les orpailleurs ne veulent pas.

Pour ces orpailleurs taxés de pilleurs, ils affirment être allés chercher leursrejetsarrachés aux forceps à ces sociétés dites minières. Pourquoi ne pas saisir la justice pour ces dossiers. Selon le porte-parole des orpailleurs, plusieurs dossiers des orpailleurs se trouvent toujours en suspend à la justice. Ainsi, les orpailleurs à travers cette conférence de presse, veulent aussi lancer un appel en direction des nouvelles autorités du pays à jeter un coup d'œil sur le secteur des mines, particulièrement de l'orpaillage. «Nous voulons,si possible, des textes qui régissent l'orpaillage au Burkina Faso pour nous permettre d'exploiter notre sous sol»,dira Koiadina Ahmedpour conclure.

Firmin OUATTARA
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