Personnes affectées par la construction de l’échangeur du nord de Ouagadougou : la lutte continue...

| 16.05.2017
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Photo : Echangeur nord de Ouagadougou
© Cedric Tougne / ISC
Photo : Echangeur nord de Ouagadougou
Population de l’ex-Arrondissement de Sig-Noghin,progressistes, démocrates et révolutionnaires, poursuivons et soutenons la lutte des personnes affectées par la construction de l’échangeur du nord de Ouagadougou pour une satisfaction de leurs revendications.

La lutte engagée par les personnes affectées par les travaux de construction de l’échangeur du nord connait un nouveau tournant avec la destruction des planches de production maraichères le 06 Avril 2017 par SOGEA-SATOM.A travers de multiples démarches et manifestations, les maraichers croyaient au bon sens des responsables politiques, du bureau d’étude AGEIM, de SOGEA-SATOM et attendaient un dialogue franc pour la prise en compte de leurs préoccupations. C’est avec consternation et indignation que la coordination et l’ensemble des maraichers ont assisté à la destruction des planches sous surveillance policière. Après le dilatoire, les intimidations, la corruption de certaines personnalités (chef traditionnel, chef de terre, leaders politiques, ...) SOGEA-SATOM vient de commettre l’impardonnable en détruisant les planches de production des maraichers. Pour ce faire les forces de sécurité ont été déployées pour réprimer ceux qui oseraient contester. Peu importe le devenir de ces producteurs et productrices maraichers. S’ils ne savent plus quoi faire qu’ils trépassent ! C’est l’interprétation que l’on peut faire à de tels agissements. Contrairement aux discours officiels des autorités du pouvoir du MPP faisant sienne la lutte contre la pauvreté, le traitement de ce que nous appelons désormais « affaire des maraichers » nous convainc que les « nouveaux anciens » acteurs du pouvoir se soucient peu du bien-être des populations. L’esprit de l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014 et de la résistance au putsch du 16 Septembre 2015 est vite oublié.

Nous devrions donc poursuivre la mobilisation avec ceci à l’esprit que : « les mêmes causes produisent les mêmes effets ». Les frustrations qui commencent à s’accumuler préparent le terreau pour des luttes salvatrices.Aux puissants du moment (ministres des infrastructures, de l’environnement, chef d’entreprises, hommes politiques, autorités coutumières), qu’ils se souviennent du sort que les insurgés ont réservé à certaines personnalités politiques et autres entrepreneurs qui les avaient brimés pendant plusieurs années.
La coordination des CDAIP de l’ex-Arrondissement de Sig-Noghin condamne avec fermeté :

  • l’acte ignoble de destruction des planches des maraichers par SOGEA-SATOM contre un dédommagement dérisoire ;
  • la complicité des ministres des infrastructures, de l’environnement, du maire de l’arrondissement 3 et du conseil municipal ;
  • l’irresponsabilité et le manque de professionnalisme du bureau d’étude AGEIM.

Et exige des autorités :

  • Une revalorisation du dédommagement à 2200 francs CFA le m2 conformément à la revendication des maraichers ;
  • Une réinstallation des maraichers sur un autre site ou leur reconversion pour d’autres activités.

Par ailleurs, la coordination des CDAIP de l’ex-Arrondissement de Sig-Noghin, invite :

  • les maraichers à poursuivre la lutte avec plus d’abnégation jusqu’à la victoire ;
  • tous les citoyens épris de justice à soutenir cette lutte juste et légitime de refus de l’arbitraire ;
  • l’ensemble de la population à la rejoindre, la renforcer pour la défense et l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance héroïque au coup d’Etat de Septembre 2015.

La coordination est convaincue que tôt ou tard, les compromissions se payeront, l’arbitraire fléchira, et la vérité triomphera. Elle poursuivra la lutte sans relâche pour un dédommagement conséquent des maraichers déguerpis.

Vive la lutte pour la défense et l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance héroïque au putsch !
Vive les maraichers en luttes !

Le Bureau

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