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Partenariat REN-LAC et Médias : Main dans la main pour asphyxier la corruption

| 19.09.2014
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Partenariat REN-LAC et Médias : Main dans la main pour asphyxier la corruption
© DR / Autre Presse
Partenariat REN-LAC et Médias : Main dans la main pour asphyxier la corruption
Redynamiser leur collaboration afin de traquer partout et jusqu'au bout le phénomène de la corruption au Burkina Faso, voila l'objectif qui a réunit jeudi 18 septembre 2014 à Ouagadougou le Réseau National de Lutte Anti- Corruption (REN-LAC) et les représentants des médias. Ces deux partenaires vieux de plus de 15 ans ont échangé sur les attentes de l'un par rapport à l'autre dans le noble combat contre la corruption. Une occasion pour le REN-LAC de présenter aux médias le fameux projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso, encore non adopté.

 

Les médias constituent un partenaire fidèle du Réseau National de Lutte Anti- Corruption (REN-LAC) dans sa mission et ce depuis sa création en 1997. C'est dans l'esprit de redonner du souffle à ce partenariat que le réseau a initié cette rencontre avec les représentants des différents médias pour discuter des modalités d'une meilleure collaboration entre les deux parties dans la lutte contre la corruption. Cette rencontre fait suite à une série de tournée d'échanges avec les responsables de médias entamée depuis mai 2014. Les propositions qui avaient été faites par les responsables de médias et celles faites par le REN-LAC ont donc été passées au peigne fin question de trouver un compromis satisfaisant pour tous.

Pour l'essentiel, on peut retenir que face aux difficultés financières rencontrées par les médias pour mener des investigations sur la corruption, le REN-LAC en dépit de ces moyens limités a proposé non seulement de financer chaque année au moins 5 projets d'investigation sur des cas de corruption mais aussi d'organiser une formation pour une vingtaine de journalistes par an sur les techniques d'investigations. Pour ce qui est des couvertures médiatiques des activités du REN-LAC, le réseau ambitionne de discuter avec les médias afin de négocier un forfait annuel pour les plans stratégiques à venir. Aussi, des points focaux seront désignés dans les rédactions lesquels devraient plaider en faveur de la couverture des activités du réseau.

Dans tous les cas, médias et REN-LAC doivent « absolument poursuivre leurs efforts car la bataille est loin d'être gagné », selon le Secrétaire Exécutif du REN-LAC le Dr. Claude Wetta. « Sans une forte synergie d'actions entre les différentes parties prenantes à la lutte, les efforts resteront sans impact sur le cour du phénomène », a-t-il averti. Selon des études menées sur l'impact de la corruption au Burkina Faso, il ressort qu'au moins 25% du PIB est englouti chaque année dans la corruption. Un manque à gagner auquel les autorités burkinabè semblent indifférentes au regard de la non adoption du projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso.

Ce projet de loi, on le rappel, avait été amputé de certains de ses aspects fondamentaux notamment les incriminations faites sur la corruption dans l'attribution des marchés publics, la corruption électorale entre autres avant d'être retiré par le gouvernement fin 2013. Le REN-LAC a justement profité de la rencontre pour lancer un appel aux médias afin qu'une attention particulière soit accordée à ce projet de loi qui, si elle venait à être adoptée serait d'un grand atout dans le combat contre la corruption. A cette occasion le juge René Bagoro a fait un aperçu du projet de loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso aux représentants des médias. Devrait-on s'attendre à ce que ce projet de loi refasse surface à l'hémicycle les prochains jours avec la rentrée parlementaire prévu pour le 24 septembre ? Le REN-LAC et le réseau Burkindi ainsi que les partenaires techniques et financiers y croient.

Les attentes du REN-LAC sur les médias :

  • La vulgarisation du téléphone vert du REN-LAC (80 00 11 22) et l'incitation des citoyens à la dénonciation systématique des cas de corruption ;
  • L'intensification des investigations sur les cas de corruption ;
  • Le renforcement de la couverture médiatique des actions du REN-LAC et des manifestations citoyennes contre la corruption, les mauvaises gestions et pour une bonne gouvernance ;
  • La campagne de vulgarisation et de plaidoyer pour l'adoption de la proposition de loi anti-corruption initiée par le REN-LAC et le réseau Burkindi ;
  • Le renforcement de la conscientisation des citoyens et la construction d'une opinion publique forte pour exiger l'arrêt de l'impunité et instaurer une bonne gouvernance.

 

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