Les écoles primaires, les lycées et les collèges ont ouvert leurs portes avec la présence effective des écoliers et des élèves, même si des professeurs n'ont pas répondu à l'appel. Au lycée Nelson Mandela situé au centre-ville, les cours avaient effectivement repris.
En fin de matinée, une élève de la classe de seconde A, Fanta Millogo, a affirmé avoir reçu un cours de français de 10 à 12 heures; d'autres classes dans le même établissement étaient en cours en fin de matinée.
La vie a également repris son cours normal dans ce petit pays sahélien d'Afrique de l'Ouest où la rue a chassé du pouvoir le 30 octobre dernier, Blaise Compaoré qui a passé 27 ans aux commandes.
Des longues files d'attente sont constatées dans les stations-service, les banques, aux arrêts de bus de transport en commun, les embouteillages, les commerces et les boutiques, ainsi que devant les bâtiments de l'administration publique.
Ouagadougou qui avait connu une ville morte pendant quatre jours, semble retrouver son ambiance d'autrefois.
Plus de 46 % des 17 millions d'habitants du Burkina Faso, pays enclavé au cœur de l'Afrique de l'Ouest, vivent en-dessous du seuil de pauvreté.
Les autorités militaires de la transition ont, dans un communiqué rendu public dimanche, appelé les élèves et les populations à reprendre leurs activités ce lundi.
Elles ont également promis de remettre la présidence de la transition dans les 'plus brefs délais'. L'Union africaine a donné un délai de deux semaines pour la remise effective de ce pouvoir, dans un communiqué rendu public lundi dans la soirée.