Le porte-parole du Balai citoyen, Me Hervé Guy Kam, a félicité l'ensemble des forces vives de la nation qui ont su prendre des mesures urgentes pour rétablir l'ordre publique et assurer la sécurité des biens et des personnes. «Nous nous réjouissons de la mise en place effective des organes de la transition qui a ramené notre pays à l'ordre constitutionnelle normale». Le mouvement, par la voix de son porte-parole, a aussi égrené ,à l'endroit des nouvelles autorités, un chapelet de doléances parmi lesquelles: la lumière sur les circonstances de la mort de manifestants les 30 et 31 octobre et le 2 novembre 2014, l'engagement sans délai de procédures judiciaires appropriées contre l'ex- président Blaise Compaoré et les dignitaires de son régime, l'audit de tous les grands projets d'investissement, les réformes de la justice, du Conseil constitutionnel, de l'armée nationale, la réduction du train de vie de l'Etat, la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption sous toutes ses formes. «Nous recommandons que les émoluments servis aux membres des différents organes de la transition tiennent compte de la situation économique difficile que traverse notre pays», a-t-il martelé. Le mouvement Le Balai citoyen a également saisi l'occasion du point de presse pour étaler son agenda des jours à venir. Il est prévu, entre autres, à en croire Me Kam, une journée dénommée «Citoyens balayeurs» à Bobo-Dioulasso le vendredi 5 décembre 2014, la commémoration de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo le 13 décembre 2014 et une journée d'hommage au président Thomas Sankara, «le premier Cibal», le 21 décembre. Les rumeurs qui font état de désaccords au sein du mouvement et d'une participation des membres dudit mouvement aux côtés de protestataires dans un pays voisin ont été évoquées par les hommes de médias présents à la conférence de presse. Sur les rumeurs faisant état de crise au sein du Balai citoyen, M. Kam a précisé qu'il s'agit en réalité d'une procédure disciplinaire engagée à l'encontre de leur «camarade Cibal», Diakité Alexandre, coordonnateur régional des Hauts-Bassins. «Cette décision a été prise au regard de violations répétées et flagrantes de nos principes, notamment la décision de ne pas prendre part aux organes délibérants de la transition», a-t-il expliqué. Quant à la présence au Togo du Balai citoyen pour soutenir les manifestations contre le régime de Faure Gnassingbé, le porte-voix du mouvement se veut formel : « Nous n'avons aucun de nos camarades dans ce pays (Ndlr : Togo)». «Certes, nous sympathisons avec tous les peuples en quête de liberté, mais nous n'avons effectué aucune mission dans ce pays-frère qu'est le Togo », a-t-il insisté.
Aubin W. NANA
Céline ZONGO
(Stagiaire)