Niangoloko : Un trafiquant d’armes dans les filets de la police

| 25.10.2013
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Niangoloko  : Un trafiquant d’armes dans les filets de la police
© DR / Autre Presse
Niangoloko : Un trafiquant d’armes dans les filets de la police
Un trafiquant d'armes de guerre a été présenté à la presse, à Banfora, le 24 octobre 2013, par la direction régionale de la Police nationale. Selon le DR de cette structure, le commissaire principal de police Komissira Sanou, le malfrat serait à son 5e trafic d'armes.

De l'avis du directeur régional de la Police nationale (DRPN) des Cascades, le commissaire principal de police Komissira Sanou, il s'agit d'un grand délinquant que ses éléments ont appréhendé le 13 octobre 2013 à Niangoloko et conduit au commissariat central de police de Banfora. Toujours selon lui, c'est un individu que la police recherchait de longue date parce que celle-ci disposait d'informations qui montraient que cet individu se livrerait à un trafic d'armes de guerre. Né en 1969 et répondant au nom de Daouda Dem Barra, ce délinquant hors pair, selon la police, est de nationalité burkinabè et vivait jusque-là dans un pays voisin. « J'ai souhaité vous rencontrer ce matin pour que la population soit informée d'un certain nombre de faits relevant de nos missions et que l'opinion nationale sache que quelque chose est fait en matière de lutte contre l'insécurité au Burkina d'une manière générale, et dans la région des Cascades, en particulier », s'est exprimé le DRPN qui a ajouté que c'est fort des renseignements que ses services, dans l'exercice de leurs recherches, ont appris que Daouda Dem Barra devait traverser la frontière dans le but de livrer une arme de guerre dans notre pays. « Nous avons conçu la mission à partir de Banfora et nous nous sommes rendus à Niangoloko où nous avons tendu une embuscade », a-t-il confié. C'est ainsi, a-t-il poursuivi, que deux individus qui s'étaient remorqués, et dont l'un répondait aux informations, ont été effectivement aperçus. Les éléments les ont tout de suite pourchassés et sont arrivés à les coincer. Ils découvriront ensuite sur eux une kalachnikov et 256 munitions dans un sac. Le numéro de l'arme a été délibérément scié, sa crosse coupée, mais elle est opérationnelle et facilement camouflable. De source sûre, a indiqué la police, cette arme serait la 5e qui passe dans notre pays et ce, par le biais de Dem Barra Daouda. Conduit au commissariat à Banfora, il s'est montré très peu coopératif, selon le communicateur du jour, refusant de dénoncer ses éventuels complices. C'est un grand bandit et il ne fallait pas trop espérer en tirer grand-chose, a précisé le commissaire principal Sanou, selon qui, les faits étaient déjà là et têtus. Il a fait savoir que le délinquant était un élément de la 12e promotion du Service national populaire (SERNAPO) de Nasso. Pour mieux pousser les recherches, une collaboration a été établie avec les autorités du pays voisin. La perquisition qui s'en est suivie à son domicile dans ce pays a permis, selon le premier responsable régional de la police nationale, de découvrir, sous son lit, un lot de billets de banque percés. A entendre le DRPN, il pourrait s'agir de ceux que la BCEAO avait perdus en son temps. La valeur a été estimée à 1 700 000 francs CFA, composés de 600 coupures de 500 F CFA et de 1 400 billets de 1 000 F CFA. Selon toujours le DR, la perquisition a permis de découvrir dans un sac une munition d'un fusil MASS 36, des gris-gris et une bande ensanglantée. Sans être dans les secrets, a-t-il dit, nous pouvons imaginer que l'arme de ladite munition a été déplacée en même temps que d'autres objets ; certainement par d'autres personnes qui ont eu écho de l'interpellation de leur acolyte Dem Barra Daouda. Pour sûr, a indiqué Komissira Sanou, « nos informations révèlent que sa maison contenait un certain nombre de matériel de guerre. Nous y avons même découvert un billet noir, oublié sans doute dans la précipitation ». Dem Barra Daouda a été déféré au parquet ce jeudi 24 octobre 2013. Profitant de l'occasion, le DRPN a une fois de plus lancé un cri du cœur à l'endroit de la population en lui demandant de collaborer franchement avec les services de sécurité car il y va de la sécurité de tous.

Mamadou TRAORE

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