Nécrologie : Amadou Balaké repose désormais au cimetière de Goughin à Ouagadougou

| 01.09.2014
Réagir
Nécrologie : Amadou Balaké repose désormais au cimetière de Goughin à Ouagadougou
© DR / Autre Presse
Nécrologie : Amadou Balaké repose désormais au cimetière de Goughin à Ouagadougou
Son itinéraire musical à travers l'ancien empire mandingue, illustre une curiosité artistique inouïe, exprimée en quelques albums et une poignée de singles parus essentiellement entre le début des années 1970 et le milieu des années 1980.

Homme du peuple, Balaké de son vrai nom Amadou Traoré, décédé le mercredi 27 août 2014, repose désormais au cimetière de Goughin à Ouagadougou où il a été enterré le dimanche 31 août. Une inhumation qui est intervenue après un hommage à lui rendu par ses pairs la veille, en présence du ministre de la culture Baba Hama. Venus nombreux lui dire le dernier « au revoir », parents, amis et confrères n'ont pas manqué de témoignages à son endroit.

Sanfo Soré alias jah Press, commissaire général des Kundé, promoteur de spectacles « une énorme perte pour l'Afrique »

C'est un sentiment de désolation pour la grande famille musicale du Burkina. Balaké est une icône de la musique africaine. Et sa disparition est une énorme perte pour le Burkina et toute l'Afrique. Balaké c'est deux disques d'Or et qui a fait plusieurs tournées avec le groupe Africando. Mais comme on le dit, un artiste ne meurt jamais.

Sana Bob, artiste musicien « il est parti là où il devait partir »

Pour moi en tant qu'artiste, il est parti là où il devait partir. Quant à nous, nous allons continuer l'ouvre entamée par ce baobab de la musique africaine.

Dez Altino, «Pour moi, Balaké n'est pas mort »

Avant tout c'est un artiste qui a fait ses preuves au-delà des frontières du Burkina. Pour moi, Balaké n'est pas mort, et que Dieu l'accueil dans sa dernière demeure.

Amity Méria, artiste chanteuse «il est resté actif jusqu'à ses derniers jours »

C'est plus fort que moi cette disparition brusque de Balaké. C'est un artiste qui a toujours gardé sa voix intact malgré son âge avancé, et ce, jusqu'à sa mort. La jeune génération n'est peut-être pas au parfum de tout ce qu'il a fait tant au Burkina qu'à l'extérieur, mais c'est une grosse perte pour nous. On avait encore beaucoup à apprendre de lui. Comme témoignage, je dirai qu'il y a deux ou trois semaines, j'ai été contactée pour une tournée de Balaké aux Etats-Unis. Quand je l'ai informé, il m'a dit ceci : « je suis partant pour tout ce que tu décides ma fille, parce que c'est vous la relève ». C'est dire combien l'homme est humble. Et il est resté actif jusqu'à ses derniers jours. Un homme qui sait vous transmettre son humeur. Que son âme repose en paix.

Papus Zongo, manager d'artiste « c'est une bénédiction de l'avoir connu »

Amadou Balaké pour nous autres est un papa. Je n'avais jamais imaginé que dans mon parcourt en tant que homme de culture, mon chemin rencontrerait celui de Balaké. C'était enfants que nous autres, avions écouté des chansons cultes de Balaké telles que taximan n'est pas gentille. Dans notre parcourt de jeunes promoteurs culturels, on se dit forcement que c'est une bénédiction. C'est quelqu'un qui n'a jamais décroché et il est resté toujours égal à lui-même.

Walib Bara, promoteur, manager d'artiste « Il serait préférable d'assister les artistes dans leur moment de difficultés que de venir les pleurer »

Balaké est un père pour nous. Il a toujours su nous prodiguer de sages conseils. Il ne manquait pas de rappeler que sa génération n'a pas eu la chance qu'à celle d'aujourd'hui. Cette chance de se voir entourer de personnes avertis du domaine musical. Je pense qu'une telle disparition doit interpeller les uns et les autres à véritablement s'investir pour une meilleure organisation du monde culturel en général. Il serait préférable d'assister les artistes dans leur moment de difficultés que de venir les pleurer. Il faut qu'on pense aux retraites des artistes comme Amadou Balaké qui passent tout leur temps à soigner des âmes.

Imilo le Chanceux, artiste chanteur « Ça fait mal mais nous sommes fier »

C'est le baobab comme on le dit. Ça fait mal mais nous sommes fier parce qu'il a fait ses preuves. Qu'il repose en paix.

Smokey, artiste chanteur « Il venait juste de signer une réédition pour un disc»

C'est une grosse perte pour la musique burkinabè. Il venait juste de signer une réédition pour un disc. On vient juste de terminer ce disc en studio avec son producteur. Moi j'ai eu la chance de travailler avec lui. Pour moi, c'est le « kôrô Balaké » qui est parti.

Abel AZONHANDE 

lebanco.net

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité