Salifou Nébié, 58 ans, magistrat et membre du Conseil constitutionnel a été retrouvé mort dans la nuit de samedi, sur la départementale n°39, précisément sur la bretelle qui quitte l'axe Ouaga-Léo pour rejoindre le centre-ville de Saponé. Un décès qui a entrainé des rumeurs sur les causes de sa mort. Wenceslas Ilboudo, le procureur général près de la Cour d'appel de Ouagadougou, qui avait dans un premier temps évoqué « une mort suspecte » a précisé quelques jours plus tard qu'il s'agissait d'un « homicide volontaire », selon les premiers éléments de l'enquête confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Ouagadougou. Il a ensuite lancé un appel à témoin.
Un médecin légiste français, Stéphane Chochois, est arrivé dans la soirée du mardi à Ouagadougou pour autopsier le corps du juge. Cette autopsie a eu lieu le mercredi. Ce jeudi, lors d'un point de presse du gouvernement, le ministre de la Justice, Dramane Yaméogo, a révélé que le médecin légiste français «a donné son rapport, qui est de grande qualité et qui sera reversé au dossier pour le reste de l'enquête».
Né à Ouagadougou le 12 janvier 1956, Salifou Nébié a occupé de hautes fonctions dans différentes juridictions du Burkina Faso de 1983 à 1987. Il a été également Chargé de mission à la présidence du Faso en 1988, puis ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République de Cuba, du Nicaragua, de Haïti et de la Jamaïque avec compétence sur les pays suivants de la juridiction: Belice, Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Panama et la République Dominicaine de 1995 à 2007. Il a été nommé membre du Conseil constitutionnel le 8 novembre 2008 par le président du Faso. Il avait prêté serment le 23 décembre 2008.