Mutilations génitales féminines : L’élimination par l’éducation

| 22.11.2013
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Chantal Compaore - Premiere Dame du Faso
© DR / Autre Presse
Chantal Compaore - Premiere Dame du Faso
La première Dame du Burkina, Chantal Compaoré, a lancé une campagne de plaidoyer pour la généralisation des contenus des Mutilations génitales féminines (MGF) dans le système éducatif, le jeudi 21 novembre 2013 au lycée Vénégré de Ouagadougou. Une coalition nationale d'une vingtaine de membres a été également mise en place à cet effet.

L'élimination des Mutilations génitales féminines (MGF) passe par l'introduction de ses contenus dans les programmes d'enseignement. Telle est la conviction des acteurs engagés dans la lutte, qui ont décidé de mettre en œuvre une campagne nationale de plaidoyer pour la généralisation des contenus des MGF dans le système éducatif. Et c'est la première Dame, Chantal Compaoré, qui l'a officiellement lancée le jeudi 21 novembre 2013 dans l'enceinte du lycée Vénégré de Ouagadougou en présence des autorités politiques, administratives, coutumières et de nombreux élèves. Un retour à la source, selon la présidente de l'ONG "Voix de femmes", Mariam Lamizana, puisque c'est dans ce même établissement que les MGF ont été introduites pour la première fois dans la discipline science de la vie et de la terre en 1998.
Cette campagne, qui va durer 15 mois, vise à interpeller le gouvernement à prendre en compte des modules sur les MGF dans la relecture des programmes scolaires d'une part et à introduire leurs contenus dans les curricula des écoles et des instituts de formation professionnelle des enseignants et des encadreurs pédagogiques. Elle sera menée par une coalition nationale, installée à l'occasion et forte d'une vingtaine de membres issus de plusieurs départements ministériels, d'associations et de réseaux.
Développée et expérimentée dans 12 écoles en 2000 puis dans 155 en 2004, la promotion des initiatives pour l'abandon des MGF a, selon Mariam Lamizana, porté ses fruits. De même, pour la première Dame, Chantal Compaoré, désormais coordonnatrice nationale de la campagne de plaidoyer, les résultats engrangés sont probants. Cependant, a regretté le premier secrétaire à l'ambassade de la République fédérale d'Allemagne, Santhosh Persaud, le fléau existe toujours. A l'écouter, l'objectif visé est la tolérance zéro et cela nécessite davantage l'engagement des acteurs. Et si pour lui, le lancement de la campagne est un acquis majeur, pour Chantal Compaoré, la vulgarisation des programmes devrait permettre à la lutte de connaître des avancées plus importantes.

Asdara SAWADOGO

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