Mouvement anti-triptyque: Salif Nébié est la dernière victime au Burkina

| 07.07.2014
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Salif (milieu) et ses camarades lors du point de presse
© DR / Autre Presse
Salif (milieu) et ses camarades lors du point de presse
Dimanche 6 juillet 2014, les responsables du Mouvement anti-triptyque (MAT) ont animé un point de presse pour présenter leur regroupement qui vient de naître et dont l'objectif premier est la défense de la Constitution.

C'est un nouveau mouvement qui partage les mêmes ambitions politiques que le chef de file de l'opposition (CFOP). Celle notamment de l'alternance en 2015 qu'il s'agit. Dimanche dernier, en présence de quelques-uns de leurs militants issus des partis politiques et de la société civile, Salif Ouédraogo, président dudit mouvement, a fait découvrir leur programme d'activité. «Nous sommes un mouvement politique qui vient en appui aux partis de l'opposition dans leur lutte contre la modification de la Constitution qui pourra permettre de maintenir Blaise Compaoré au pouvoir», a-t-il, d'entrée, expliqué aux journalistes. Comme activités au menu, il y aura des conférences publiques, des formations et des sensibilisations au profit des jeunes et des vieux sur la nécessité de l'enrôlement biométrique et l'enjeu politique au Burkina Faso.

Pendant plus d'une heure d'horloge pour la lecture de la déclaration luminaire entremêlé souvent de commentaires, Salif Ouédraogo dit pointer du doigt la responsabilité des dirigeants actuels du pays pour le retard du Burkina au plan du développement. Dernier pays en termes d'éducation avec un taux de 21% d'alphabétisation, le MAT estime qu'il est temps que les destinées du pays soient confiées à une autre personne. «Blaise Compaoré doit partir et il partira en 2015», a-t-il lancé, avant de rappeler qu'ils sont tout autant contre le referendum, la mise en place du Senat, la modification de l'article 37. «Notre cheval de bétail est notamment le respect de l'article 37 et de l'article 166».

La mort du juge Salif Nébié s'est aussi invitée dans les échanges. Et pour le MAT, il restera le dernier crime du système et justice sera obligatoirement faite. Salif Dialllo serait, lui aussi, à en croire le président du mouvement, dans le collimateur du régime en place. «Il craint pour sa sécurité. Mais nous, nous lui disons de rester tranquille car rien ne va lui arriver», promet Salif Ouédraogo. L'assassinat, selon lui, étant devenu une mode de gouvernance au Burkina, avec un régime qui n'encourage que la corruption, la gabegie, le MAT promet de dénoncer tous les tares de l'administration publique, à travers des marches et des meetings. D'ailleurs, explique le président du mouvement: «Après le mois de carême, nous allons organiser un meeting à Bobo-Dioulasso pour dénoncer tout projet de pouvoir à vie au Burkina».

Katiga Kalora (lesechosdufaso)

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