Médias publics : Le SYNATIC durcit le ton

| 04.10.2016
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Médias publics : Le SYNATIC durcit le ton
© DR / Autre Presse
Médias publics : Le SYNATIC durcit le ton
Les agents des médias publics, à l’appel du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont entamé, hier lundi 3 octobre 2016, une grève de 72 heures, sur toute l’étendue du territoire.


Après le sit-in et la grève, en début septembre dernier, les agents des médias publics observent à nouveau, un arrêt de travail. Cette fois-ci, il s’agit d’une grève de trois jours. Elle a débuté, hier lundi 3 octobre 2016. Sur instruction du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), le piquet de grève a été observé à la devanture de la Radiodiffusion télévision du Burkina Faso (RTB-Télé). Cet endroit a été pris d’assaut par les travailleurs des médias publics, de 8 heures à 16 heures. De la music y était distillée, entrecoupée de temps en temps par des slogans et des messages. La mobilisation et la détermination étaient visibles. Faisant le point de la première journée, le secrétaire général du SYNATIC, Sidiki Dramé s’est dit très satisfait. Selon lui, la mobilisation a été totale, aussi bien à Ouagadougou que dans les autres villes. Il a invité les militants à garder cette détermination jusqu’à l’obtention de satisfaction. Foi de M. Dramé, si à l’issue des 72 heures rien n’est fait, la lutte va prendre une autre tournure plus dure. Le SG du SYNATIC déplore le fait que les premières autorités du pays ne veulent pas prendre au sérieux les revendications «justes et légitimes» des travailleurs des médias publics.

Sidiki Dramé a annoncé que le piquet de grève va se déporter ce mardi 4 octobre 2016, à la devanture des éditions Sidwaya, puis le mercredi 5 octobre à la RTB-Radio.

Les revendications concernent les agents de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), des Editions Sidwaya (presse écrite d’Etat), du Service d’information du gouvernement (SIG) et des directeurs de communication et de presse ministériel (DCPM).

Depuis le début du mois de septembre, les journalistes des médias publics, réunis au sein du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), multiplient les actions pour attirer l’attention des autorités sur leurs conditions salariales, sans succès. Dans leur plate-forme revendicative, ils exigent, entre autres, l’élaboration et l’adoption d’un statut particulier pour l’amélioration conséquente de leurs conditions de vie et de travail, le reclassement de certains agents bloqués depuis 2004 et une compensation pour ceux qui sont décédés et ceux qui ont été admis à la retraite et l’harmonisation et la hausse de l’indemnité de code vestimentaire.

Une semaine après un sit-in d’avertissement, le 1er septembre 2016 devant le ministère de tutelle, ils ont réussi le 7 septembre dernier, à paralyser le fonctionnement de la radio et de la télévision publique, en boycottant les programmes.

A cause de la présente grève, les programmes de la radio et de la télévision publique sont, une fois de plus, fortement perturbés. Quant au quotidien d’Etat Sidwaya, il s’est vu contraint de tirer un double numéro (pour les journées de lundi et de mardi) .

Alexandre TRAORE

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