Un chiffre définitif a été enfin, donné au nombre des personnes considérées comme martyrs. Ils sont 28 et un nom est fixé sur chaque sépulture, permettant désormais, de ne plus parler de martyrs de façon anonyme.

L'autre information est que la justice pour ces hommes et femmes, qui n'ont pas nécessairement voulu abréger leur vie sur terre de cette manière, est sur les lèvres de tout le monde. Du président du Conseil national de la transition aux parents des victimes en passant par le chef de l'Etat lui-même.

C'est bien par-là que l'expression «plus rien ne sera comme avant» devra trouver son application. La ministre de la justice a affirmé que neuf dossiers sont pendants devant les juridictions. Ce qui laisse sur le champ de l'inconnu, dix-neuf autres martyrs qui attendent de savoir qui a donné l'ordre et qui a tiré sur eux, les arrachant ainsi brutalement, à l'affection de leurs proches.

Ces dossiers seront-ils ouverts pendant la transition ou seront-ils refilés aux successeurs des transitaires ? «Croyez-moi, justice sera rendue !» Cette promesse de Michel Kafando devra être tenue. Le cas échéant, les sommes dépensées pour organiser cette cérémonie reviendront comme un boomerang à la figure des dirigeants, qu'ils soient actuels ou futurs, car, c'est dit : «Plus rien ne sera vraiment comme avant».