«Nous exigeons la protection des agents sur leur lieu de travail», a martelé le Syntsha lors de la marche de protestation contre les agressions faites aux agents de santé. Pour le secrétaire général du Syntsha, Pissyamba Ouédraogo, la loi interdit d’agresser quelqu’un dans l’exercice de ses fonctions. «Donc en vertu de quel droit on doit agresser un agent de santé?», s’est-il interrogé. Il a donc exigé que les agresseurs soient arrêtés, jugés et punis parce que personne n’a droit de vie ou de mort sur un agent de santé quelle que soit la faute qu’il a commise. «Même quand il tue, on ne le tue pas, on le juge d’abord», a-t-il fait remarquer tout en soulignant que le Syntsha ne va plus tolérer les agressions. Il a donc averti que désormais si un agent de santé est agressé physiquement, il doit cesser de travailler jusqu’à ce que la sécurité règne. «Si les agents agressés ne veulent plus travailler dans la même formation sanitaire, on doit les envoyer ailleurs, c’est le minimum», a-t-il dit.
Quant aux rumeurs faisant cas d’une désolidarisation des médecins dans leur grève, Pissyamba Ouédraogo a tenu à préciser qu’il y a confusion, car le Synthsa regorge de médecins. A l’en croire, il n’y a qu’un petit «syndicaillon» de médecins qui s’est créé et qui s’est désolidarisé. «Ils ne sont rien du tout. Ce sont des gens qui portent le nom syndicat, qui veulent abuser des travailleurs. Est-ce qu’ils vont refuser les acquis que nous aurons?», a-t-il dénoncé. A l’écouter, le Syntsha à juste voulu montrer dans sa plateforme, que le système de santé est en crise et qu’il faille régler les problèmes.
Le gouverneur de la région du Centre, Joachim Somda, a promis de bien exploiter le message qu’il a reçu et a rassuré de sa disponibilité à lui donner suite. Pour lui, le rapport qui lui a été transmis sur le taux de participation de la grève fait état d’au moins de 87%. «En tant que premier responsable de la région, c’est un mouvement de niveau national, donc je pense que c’est le gouvernement qui se sent plutôt interpellé», a noté M. Somda qui a néanmoins soutenu qu’il est préférable pour l’exécutif d’instaurer un dialogue avec les partenaires syndicaux.
Notons que le top de départ a été donné à la Bourse du travail en passant par le Rond-point des cinéastes, le Rond-point des Nations unies, la BCB, le Collège de la salle pour revenir à la Bourse du travail. Et c’est de la Bourse du travail que les agents en grève se sont dirigés vers le gouvernorat.
Madina Belemviré