SONAPOST: sit-in illimité des travailleurs

| 21.11.2015
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SONAPOST: sit-in illimité des travailleurs
© DR / Autre Presse
SONAPOST: sit-in illimité des travailleurs
Depuis le jeudi 19 novembre 2015, les travailleurs de la Société nationale des postes (SONAPOST) observent un sit-in illimité dans l’enceinte de la direction générale. L’objectif de ce mouvement d’humeur est d’exiger de leur employeur un examen sérieux et diligent de leur plate-forme revendicative portant essentiellement sur l’amélioration de leurs conditions de vie.


Dans cette cour de la SONAPOST, c’est au son de la musique d’artistes «engagés» que la centaine de travailleurs composée de femmes et d’hommes observe le mot d’ordre de leur syndicat assis sous des tentes dressées à ce effet. Aux abords de la cour, aucun dispositif sécuritaire n’est présent. Dans le calme et écriteaux en mains, ils brandissent fièrement les messages qui leur tiennent à cœur. «DG!!! Mes 50 000 Francs; Yaako! 50 000 Francs seulement,» ou encore «DG, y a quoi? Mes 50 000 Francs CFA» pouvait-on lire. A la question de savoir la raison de leur débrayage, ils répondent à l’unisson qu’il s’agit de «se mobiliser pour combattre le mépris que nous sert la direction de la société nationale des postes depuis plusieurs mois».

La situation qui prévaut dans cette société, c’est Gilbert Go, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la poste (SYNTRAPOST) qui le dépeint en ces mots: «Le mouvement est lié à un mécontentement général des travailleurs de l’entreprise, parce qu’un cahier de doléances a été déposé à la Direction générale depuis le 27 mars 2015 et est resté sans suite. Par rapport à cela, nous avons adressé une correspondance à la direction aux fins de lui rappeler la nécessité de mettre en place un cadre de concertation dans lequel nous échangerons sur les grandes préoccupations qui y sont contenues. Mais jusqu’à ce jour, la direction n’a pas daigné répondre à toutes nos correspondances. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est le refus manifeste de notre Directeur général de nous rencontrer, en dépit des nombreuses demandes d’audiences que nous lui avons adressées. La dernière date d’octobre 2015», se navre-t-il.

Pour Gilbert Go, ce sit-in, décidé lors de l’Assemblée générale tenue au début du mois de novembre, est la réponse des travailleurs au mépris de la direction qui a montré son incapacité à «se saisir des vraies préoccupations des travailleurs». Le principal point de revendication du SYNTRAPOST est la revalorisation salariale. L’argumentaire des travailleurs est «l’état florissant» de la trésorerie de l’entreprise. «Après l’insurrection, vous avez été témoins des mouvements d’humeur observés dans bon nombre d’entreprises à travers le pays. Si nous sommes restés calmes, c’est parce que nous avions à cœur de ne pas mettre à mal le fonctionnement de notre société. Aujourd’hui, c’est en connaissance de cause et en toute légalité que nous demandons une revalorisation salariale à notre direction qui essaie de se dérober», martèle un syndicaliste.

En attendant l’issue des négociations qui s’ouvrent ce vendredi 20 novembre 2015 sous la conduite du ministre des Postes et de l’Economie numérique, les travailleurs poursuivent leur mouvement et n’entendent pas «s’arrêter si une proposition concrète venant de la direction n’est pas posée sur table».

W. DAVY

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