Pour ainsi crier leur ras-le-bol, les agents de la société ont tenu un sit-in devant leur ministère de tutelle, le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat. «Nous manifestons ce matin, non seulement pour partager avec le peuple burkinabè notre situation, mais aussi pour crier notre mécontentement aux autorités de la Transition», a déclaré Annick Poda. Afin de comprendre pourquoi l'Etat burkinabè leur réserve un tel traitement, les agents de la STFL sont rentrés en contact avec leur ministère de tutelle. Les échanges leur ont permis de comprendre que l'ex- direction de la société doit justifier un déficit de 471millions de francs CFA sur 996millions de francs CFA virés, dans le compte de la STFL le 26 février 2013. Annick Poda affirme ne pas comprendre pourquoi elle et ses collègues doivent subir cette souffrance à cause de la mauvaise gestion de l'ancienne direction. Pire, elle a affirmé avoir attiré l'attention des autorités de l'époque sur cette situation «malheureusement, rien a été fait, jusqu'au jour d'aujourd'hui, notre dossier n'a connu aucune avancée positive», a-t-elle affirmé. C'est donc face à cette incompréhension qu'ils ont décidé de tenir un nouveau sit-in qui, espère la déléguée du personnel, Annick Poda, va peser dans la balance. Elle a affirmé que si les agents ne trouvent pas satisfaction à l'issue de cette manifestation, ils vont employer d'autres moyens. Pour cela, les agents de la STFL n'hésiteront pas à manifester devant la présidence dans les jours à venir. Mais préférant jouer à la carte de l'apaisement, Annick Poda et ses collègues espèrent qu'une issue positive sera trouvée au problème dans un bref délai.
Par Edoé MENSAH-DOMKPIN