Sit-in à 2IE : Des travailleurs exigent le départ du DG

| 22.10.2013
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Sit-in à 2IE : Des travailleurs exigent le départ du DG
© DR / Autre Presse
Sit-in à 2IE : Des travailleurs exigent le départ du DG
L'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2IE) est en crise. C'est le moins que l'on puisse dire. Débutée depuis déjà quelque temps, cette crise a connu un autre épisode, le 21 octobre 2013 à Ouagadougou, par un sit-in organisé par des agents de l'institut. Si les revendications au départ étaient d'ordre « pédagogique », à notre passage, il était maintenant question du départ du directeur général.

Le départ du Directeur général (DG) est réclamé par des agents qui étaient en sit-in à l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2IE), hier 21 octobre 2013 à Ouagadougou. Actuel épisode d'une crise que vit l'institut depuis maintenant un certain temps, les agents en mouvement ont arboré des bandeaux de couleur rouge, qui sur le bras, qui autour du cou pour manifester leur état d'âme face à la situation. Au départ, à en croire Frédéric Traoré, enseignant et doyen des délégués du personnel, les revendications étaient d'ordre pédagogique, et la question des salaires était en second point. Il y a eu des négociations menées par les ministres Vincent Zakané, Isaïe Konaté et Basga Emile Diala. « La médiation est très bonne, mais jusque-là, elle n'a pas donné de résultat probant ; mais ce n'est pas par la faute des ministres, mais celle du directeur général », a-t-il laissé entendre.

Les aspects pédagogiques évoqués au départ, à entendre le doyen des délégués, concernent « les effectifs dans les salles. Ce qui rend l'encadrement difficile. Des appareils qui doivent être manipulés par 2 personnes sont manipulés par 8 personnes. Les sorties de terrain en génie civil, et en eau et assainissement ont pratiquement disparu de l'école à cause des effectifs. Il y a donc des gens qui font toute leur formation sans faire de sortie de terrain pour constater de visu les ingénieurs sur les grands chantiers de construction de routes, de ponts. Beaucoup de choses se font intra muros, dans les salles de classe et sur les ordinateurs. Cela contribue à baisser le niveau de la pédagogie. Il faut ajouter à cela une organisation catastrophique. Si vous partez à Kamboissin, vous verrez des étudiants amassés devant des portes comme des malheureux, parce qu'ils veulent un papier ou une rectification de notes, et pourtant leurs parents paient 1 200 000 ou 1 500 000 F CFA. Nous avons une liste d'au moins 40 personnes qui ont été licenciées ou poussées à la démission. »
Le mouvement du jour a été signalé aux ministres médiateurs qui leur ont, semble-t-il, conseillé « de toujours les inscrire dans le cadre de la loi. Ils ne nous ont pas dit : allez en grève ou faites un sit-in, mais ils nous ont dit qu'ils comprennent très bien et que ce sont des actions normales. Ce n'est pas à leur insu, mais ce ne sont pas eux qui nous ont poussés ».
Le personnel en sit-in, à en croire Frédéric Traoré, comprend des enseignants, pour la plupart, de différentes nationalités. « C'est donc un mouvement qui ne concerne pas uniquement le personnel d'appui, mais l'ensemble du personnel », ont-ils martelé.
Les agents en sit-in disent avoir écrit un mémorandum qu'ils ont transmis, au président du Conseil d'administration, Amara Essy. Aussi, ils menacent : « Après le sit-in, si rien n'est fait, nous allons aller en grève.
Le DG, que nous avons tenté sans succès de rencontrer, est en mission. Son adjoint était en réunion, nous ont-ils dit à son secrétariat, qui nous a renvoyé au retour du directeur général qui rentre le jeudi prochain.

Boureima DEMBELE

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