Lorsqu'il a été alerté par les vigiles de l'envahissement de l'usine de Watam Kazer située dans la zone industrielle de Kossodo, dans la partie Nord-Est de Ouagadougou aux environs de 21 heures, ce 30 octobre 2014, le directeur de ladite unité, Martin Ouédraogo, est tombé des nues. En effet, à son arrivée sur les lieux, tous les environs de l'unité industrielle de montage de motos étaient envahis par une foule de pillards. Estimés à 800, ces derniers emportaient tout : pièces de motos, motos et tricycles. Ils ne se contentaient pas de s'accaparer d'une moto ou d'un tricycle. Certains étaient venus avec des charrettes et des motos-taxis pour repartir avec autant qu'ils en pouvaient. Face à une telle scène surréaliste, Martin Ouédraogo fit appel aux forces de l'ordre qui arrivèrent sur les lieux à 21 heures 30. Grâce à leur intervention et avec le soutien de certains jeunes des quartiers Polsgo et Kossodo, ils purent disperser les cambrioleurs et récupérer quelques engins volés. Profitant de la brève accalmie, les responsables de l'usine purent sécuriser les biens en barricadant l'entrée. Mais c'était sans compter avec la furie des voleurs qui revinrent pour envahir l'usine dans la matinée du 31 octobre. La mobilisation de la jeunesse autour du site permit de les dissuader. Aux dires du directeur de l'unité industrielle de montage, certains vandales ont laissé leurs motos à l'usine pour repartir avec des engins neufs. Des tricycles, chargés de motos, de pièces détachées et de sacs de riz, ont été abandonnés dans les parages de l'usine. A l'heure actuelle, les renseignements ont permis de récupérer des engins volés en « piteux état ». Des châssis de motos et des engins endommagés ont également été retrouvés dans des cimetières et des maisons abandonnées.
Martin Ouédraogo a déclaré qu'un bilan provisoire fait état de plus de 2000 motos volées et de plusieurs pièces détachées emportées. Même si à la seconde tentative de pillage de l'usine, le personnel a repoussé les voleurs, l'on a déploré deux blessés parmi lesquels on dénombre un cas grave.
Karim BADOLO