Les agents des impôts et des domaines veulent de meilleures conditions de vie et de travail. Pour se faire entendre, ils organisent les 4 et 5 juillet 2016 un sit-inde 8 heures à 12 heures, sur toute l’étendue du territoire national. L’initiative est du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID). «Si à l’issue des 48 heures de sit-in, rien n’est fait, nous irons à des actions plus énergiques», a déclaré à la presse, le Secrétaire général (SG) du SNAID, Nongo Grégoire Traoré, précisant que plusieurs actions sont prévues à ce propos.
Le mot d’ordre de sit-in vise essentiellement à exiger «la non remise en cause des acquis, le paiement de la Prime de rendement (PR) du 4e trimestre 2015, la relocalisation sans délai de tous les services actuellement sans bâtiment, l’arrêt des affectations et nominations arbitraires, ainsi que le respect du plan de carrière en attendant sa relecture consensuelle».
Le SG du SNAID déplore le fait que les autorités du ministère de tutelle, à savoir le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement n’accordent pas beaucoup d’attention à leur plateforme revendicative. La dite plateforme revendicative générale issue du 14e congrès ordinaire du SNAID tenu du 27 au 29 janvier 2016 aurait été transmise immédiatement courant février 2016 au Directeur général des impôts (DGI) et à madame la ministre de l’économie, des finances et du développement. «Malgré des lettres de relance et des rencontres timides avec les autorités du ministère, les préoccupations de la DGI et des travailleurs restent en l’état», regrette monsieur Traoré.
Dans le préavis de sit-in, le syndicat dénonce, entre autres, «les nombreux services sans locaux», «des services sans carburant de sorties depuis janvier 2016», «la non application du plan de carrière», «le refus de paiement de la prime de rendement du 4etrimestre 2015».Ce tableau sombre, a renseigné le SG du SNAID, Nongo Grégoire Traoré, s’ajoute aux contraintes de recouvrement des impôts et taxes qui se renforcent avec l’accroissement des prévisions de recettes.
Courant fin mai 2016, le Syndicat autonome des agents du Trésor du Burkina (SATB) avait organisé aussi un sit-in pour pratiquement les mêmes revendications. Ce syndicat était monté au créneau pour dénoncer la sortie médiatique de leur ministre de tutelle. Le SATB avait exigé de la ministre Rosine Sory Coulibaly qu’elle présente ses excuses à l’endroit des travailleurs, qu’elle revienne sur ses propos et rencontre les agents du Trésor pour connaître les spécificités du corps.
Alexandre TRAORE