« Non à la censure des articles et reportages dans les rédactions, oui pour le respect de l'éthique et de la déontologie dans les médias publics, les faits sont sacrés les commentaires libres, trop c'est trop, à métier particulier traitement particulier », pouvait-on lire sur les pancartes.
Selon le Secrétaire général du SYNATIC, Justin COULIBALY « les travailleurs manifestent pour exiger un statut particulier, la reconstitution des carrières des agents, le rétablissement des rémunérations injustement coupées et surtout l'arrêt de l'immixtion des autorités du ministère de la Communication dans le traitement de l'information au niveau des médias publics ».
Cette immixtion dit-il, « ne date pas aujourd'hui ». Selon ses dires « le cas le plus récent c'est la couverture de la marche de l'opposition du 29 Juin où le montage effectué par l'équipe de reporters a été retouché par le Secrétaire général » du Ministère.
A ce sujet, Adama BARRO reste ferme sur ses positions : « Je n'ai jamais été à la RTB, le 29 juin » a-t-il dit. « J'étais dans mon bureau ici jusqu'à 16h. Ensuite, j'ai pris ma voiture et je suis rentré chez moi. D'aucuns prétendent que je suis allé récupérer des rushs, qu'on me dise le nom de la personne à qui j'ai pris ces rushs. Qu'on me le dise ? » explique-t-il.
Le mot immixtion est « inapproprié » : Adama BARRO
Pour lui, le mot immixtion est « inapproprié » car le ministre de la Communication est avant tout le directeur de publication des médias publics.
« Le ministre de la Communication est le directeur de publication des médias publics dont la RTB, donc il ne s'agit aucunement d'immixtion. Ce que nous faisons, nous encadrons, comme les textes nous l'exigent, les medias publics dont la RTB. Et quand nous nous adressons à la RTB c'est simplement dans les termes de faire respecter les règles du métier. Et les règles du métier c'est quoi : c'est l'équilibre dans le traitement de l'information, c'est la pluralité, c'est tout ce qu'il faut pour donner une information honnête, vraie aux citoyens » a-t-il expliqué par la suite.
« Les journalistes doivent apprendre à être humbles » a-t-il conclu.
Après avoir remis leur plateforme au SG du ministère, les travailleurs se sont déportés, aux environs de 10H, à la Bourse du travail pour faire le bilan de la manifestation.
P. Florence ZANGO