Médias publics : Le SYNATIC rebelote pour 96 heures de grève

| 26.10.2016
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Médias publics : Le SYNATIC rebelote pour 96 heures de grève
© DR / Autre Presse
Médias publics : Le SYNATIC rebelote pour 96 heures de grève
Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a tenu, le mardi 25 octobre 2016, à Ouagadougou, une assemblée générale pour faire le point des négociations avec le gouvernement. A l’occasion, les militants ont décidé, à partir d’aujourd’hui, d’observer une grève de 96 heures.


Les pourparlers entre l’Exécutif et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont été suspendus, le mardi 25 octobre 2016 à 11 heures. Et pour cause, le « blocage sur un point non négociable » pour le syndicat, le passage des médias publics en société d’Etat. Pour le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé, après trois jours de tractations, le gouvernement a donné son « accord de principe » à cet effet. Il a annoncé la mise en place d’un comité de pilotage au plus tard, le 30 novembre 2016 pour réfléchir aux modalités de cette transformation. Ce comité sera constitué des représentants de l’Exécutif et du syndicat des agents des organes de presse étatiques. Ensuite, un expert sera recruté d’ici fin janvier 2017 et devra déposer son rapport, selon le délai qui lui sera fixé par le comité de pilotage. Après cette étape, le comité procédera à l’élaboration des textes régissant les nouvelles sociétés d’Etat, à en croire le SG. « En attendant, nous avons demandé que des dispositions transitoires sous forme de statut dérogatoire soient accordées à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et aux Editions Sidwaya », a-t-il soutenu. Ce qui permettrait d’octroyer des indemnités supplémentaires et de revoir la grille salariale des travailleurs des médias publics et DCPM. En réponse, selon M. Dramé, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, se serait opposé à cette proposition du syndicat. Car, estimant qu’il faut au préalable relire la loi régissant les Etablissements publics de l’Etat (EPE) pour que les journalistes puissent être reversés dans la loi 081. Quelques propositions ont été faites au syndicat. Il s’agit de l’harmonisation du code vestimentaire à 22 000 F CFA et son extension aux techniciens, foi de Siriki Dramé. Il a noté également, le reversement des contractuels de la RTB. Ces derniers pourront prendre part aux futurs concours professionnels. « Il y a des perspectives, mais rien de concret et de solide », a affirmé le SG du SYNATIC. Au terme de ses propos, c’est une mine grise qui a été constatée chez les militants. Sur-le-champ, il a été décidé, à l’unanimité, de maintenir le préavis de grève de 96 heures. « On continue le mouvement », a lancé l’un d’eux. Pour un autre, « cette marche à pas de caméléon du gouvernement vise à distraire les gens ». Siriki Dramé a laissé entendre que le dialogue n’est pas rompu avec l’Exécutif. Il l’a exhorté à fournir plus d’efforts pour une sortie de crise. Il a admis que l’information est certes « vitale », mais « point de service minimum ». M. Dramé a invité ses camarades à se mobiliser pour ces 4 jours « sans télé, ni radio, encore moins de journaux ».

Djakaridia SIRIBIE

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