Le capitaine Jean Bosco SAWADOGO a tout d'abord présenté ses condoléances les plus attristées à la famille ainsi qu'à ses proches. Revenant sur les faits ayant conduit à la mort du jeune Moumouni ZONGO, il a dit que « suite à une plainte formulée par un citoyen disant que sa fille a découché (fugué depuis 48h) et se trouverait avec des jeunes gens qui consomment de la drogue au niveau de Markoussi, une équipe de gendarmes s'est déportée sur les lieux. A leur arrivé, un des 4 présumés consommateurs de drogue (le regretté Moumouni ZONGO) a pris la poudre d'escampette. C'est alors qu'un gendarme s'est mis à sa poursuite. Etant donné que la zone est criminogène, la population s'est mise aussi à sa poursuite et l'a rattrapé. Il a ainsi été conduit avec ses 3 camarades à la SRO. Arrivés à la SRO, Moumouni ZONGO n'arrivait pas à descendre et deux de ses camarades ont été invités à l'aider. Une fois dehors, il a immédiatement demandé à boire. Après cela, sa respiration était plus au moins lourde : il suffoquait. Les sapeurs-pompiers ont donc été appelés. Ils ont tenté de l'animer sans résultat ».
« Le compte rendu a été faite à la hiérarchie, l'information a été donnée au procureur, la famille a été informée le 15 Août du décès et une autopsie a été faite » poursuit-il.
« Aucun coup, ni sévices corporelles n'ont été exercés par la gendarmerie sur le défunt. Je suis affirmatif sur ce point. Il y avait même un monsieur qui tenait un marteau au moment où il a été rattrapé par la population et qui voulait vaille que vaille en finir avec sa vie et le gendarme a dû présenter sa carte de service pour le protéger. Si la gendarmerie avait une quelconque responsabilité dans cette affaire, elle l'aurait assumée et tirer les conséquences. ».
Jusqu'au moment où nous bouclions ces lignes, le corps du regretté n'avait pas encore été levé par sa famille.
Propos recueillis par P. Florence ZANGO