Plusieurs mouvements de protestation étaient visibles dans plusieurs artères de la ville, avec des voies barricadées à l'aide, entre autres, de pneus enflammés, de blocs de pierres ou de morceaux de bois.
Des jeunes dont des étudiants et des élèves ont organisé ces blocus pour disent-ils, marquer leur opposition aux « velléités de pouvoir à vie de Blaise Compaoré », comme on pouvait le lire sur certaines pancartes.
Les mouvements ont débuté très tôt, vers 7 heures du matin, pour se poursuivre dans l'après-midi, à certains endroits, tels que le quartier Somgandé, vers la sortie nord de Ouagadougou.
La plupart des manifestants disent avoir répondu à l'appel de la journée dite « Ouagadougou au ralenti », lancé par le Collectif anti-référendum (CAR), un mouvement de la société civile.
Le président du CAR, Hervé Ouattara, avait annoncé, mercredi, que tout allait tourner au ralenti dans la capitale burkinabè, ce vendredi, si le gouvernement ne retirait pas le projet de loi portant modification de l'article 37, déposé à l'Assemblée nationale.
Dès l'annonce, mardi dernier, de la volonté du gouvernement de modifier la constitution par la voie parlementaire, il y a eu à Ouagadougou des réactions spontanées de la part de l'opposition et de la société civile pour désapprouver cette décision gouvernementale.
A ce sujet, l'opposition organise, mardi prochain, une journée nationale de protestation sur toute l'étendue du territoire.
Les députés devront, jeudi 30 octobre prochain, décider du choix de la nouvelle mouture de l'article 37 qui divise les Burkinabè depuis quelques temps.
Une bonne partie de la société civile se bat, aux côtés de l'opposition politique affiliée au Chef de file de l'opposition politique (CFOP), pour empêcher la modification de cet article limitant à deux le nombre de mandats présidentiels au Burkina Faso.
ALK/od/APA