Sit-in du 11 au 13 août dernier, grève les 19 et 20 août, et enfin, la grève du 25 au 27 août, tout cela pour réclamer « l’équité » dans le Fonds commun accordé comme motivation à certains travailleurs du ministère des finances. Au soir de ces manifestions, le délégué à la mobilisation et à la communication du SYNAFI, Oumtana Souleymane, parle d’un bilan au dessus des attentes, en ce qui concerne la mobilisation. Le SYNAFI « ne compte plus en terme de pourcentage les éléments qui ne sont pas venus, il est en train de noter les noms de ceux-ci », car ils se comptent en petit nombre. Et même que « des directeurs généraux ont commencé à donner de la voix ». Mais pour ce qui est de l’avancée vers une sortie de crise, il n’en est rien de la part des autorités, qui aille dans ce sens. Le « dialogue a été renoué », mais les promesses n’auraient pas été tenues par le ministre qui, par ailleurs, n’aurait pas donné d’explications sur cet état statique des choses.
« C’est un problème de volonté »
Le SYNAFI se dit ouvert au dialogue, mais souligne aussi que cette ouverture a des limites. Autre difficultés de la grève, le SYNAFI affirme avoir été interpellé sur les piquets de grève dans certaines directions. En effet, l’ordre aurait été donné aux policiers chargés de la sécurité de faire lever ces piquets, alors que les textes de l’organisation internationale du travail, ratifiés par le Burkina Faso, reconnaissent lesdits piquets. Comme il n’y a toujours pas de propositions concrètes, il est prévu alors une assemblée générale, afin de faire un compte-rendu de la lutte à la base du syndicat, et définir les perspectives pour parvenir à aux objectifs visés. Sur cette question, Oumtana Souleymane affirme que « la grève illimitée n’est pas à exclure, mais nous n’en sommes pas là ». Cela pourrait, selon lui, porter préjudice à plus d’un, notamment les fonctionnaires, dont les salaires sont traités par les agents des finances. Le SYNAFI estime que le problème est un « problème de volonté », et que cinq (5) minutes suffiraient à débloquer la situation. Il tient donc les autorités pour unique responsable de la situation qui prévaut, et, continuera la lutte jusqu’à obtenir gain de cause.
Cheick Omar J. BANDAOGO