Les bénéficiaires du fonds «Soutien aux initiatives économiques des jeunes et des femmes et la création d’emplois» du Programme socioéconomique d’urgence de la transition (PSUT), se sont réunis au sein d’une coalition, pour manifester leur mécontentement, le mercredi 27 avril 2016 à Ouagadougou. Ils ont dénoncé «des velléités de remise en cause des engagements pris pour le financement de leurs projets». Ils ont à l’occasion, transmis une plateforme revendicative au coordonnateur du programme. De laquelle il ressort que depuis la cérémonie de sortie officielle, le 20 novembre 2015, seulement 14 jeunes sur 200 ont reçu une partie de leur financement, pour le compte du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES). Au nom du principe de la continuité de l’administration publique, les manifestants ont donc formulé des recommandations aux nouvelles autorités. Ils ont demandé, entre autres, la mise à disposition des ressources pour financer leurs différents projets et la diligence dans le traitement des dossiers.
Le coordonnateur du PSUT, Olivier Sawadogo, a rassuré les plaignants de la satisfaction de leurs doléances. Il a reconnu que le PSUT est né dans un contexte économique difficile, ce qui n’a pas permis de mobiliser suffisamment de ressources pour sa réalisation. Ainsi, selon M. Sawadogo, pour un budget de 25 milliards de FCFA, le programme n’a pour le moment, reçu que 10 milliards de FCFA. Par ailleurs, il confie que le financement des infrastructures et des projets des jeunes devra être assuré par le nouveau gouvernement. Ces propos n’ont pas suffi à calmer la grogne des manifestants qui ont décidé de se concerter, en vue de décider de la conduite à tenir pour la suite à donner à leurs revendications. Car selon eux, il y a plusieurs propos discordants dans le discours des nouvelles autorités.
Yoro Sibiri ZOUGMORE