Fonction publique: les agents menacent de suspendre leur participation aux concours de la fonction publique

| 16.03.2017
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Fonction publique: les agents menacent de suspendre leur participation aux concours de la fonction publique
© DR / Autre Presse
Fonction publique: les agents menacent de suspendre leur participation aux concours de la fonction publique
Le Syndicat national des gestionnaires des ressources humaines de l’administration publique (SYNAGRH) a entamé le mercredi 15 mars 2017, un arrêt de travail de 72h de 7h à 12h pour dénoncer le dialogue social prôné par le gouvernement qui de leur avis, n’est que du vent.

«Nous sommes là pour dire que le dialogue tant prôné par le gouvernement ce n’est que du vent», a fustigé le secrétaire général du SYNAGRH, Souleymane Zoromé, qui a affirmé que l’administration ne fonctionne pas sur l’oralité.

Pour Abdoulaye Zoromé, le SYNAGRH a déposé une plateforme revendicative au cabinet du ministre de la Fonction publique il y a de cela une année. «Jusqu’à présent, nous n’avons jamais eu de rencontre formelle autour de cette plateforme. C’est une négligence», a-t-il martelé.

Alors que le gouvernement prône l’équité, l’égalité dans l’administration, le SYNAGRH a dénoncé une discrimination dans l’attribution liée aux prises en charge. A titre illustratif, M. Zoromé a indiqué que les agents du ministère de la Fonction publique partagent avec ceux des Finances, un outil appelé Système intégré de gestion administrative et salariale du personnel de l’Etat (SIGASPE) qui date de 2014. «Malheureusement dans l’attribution des indemnités liées à cet outil, on accorde un taux de 10 000 F CFA à ceux de la Fonction publique et un taux de 20 000 F CFA à nos camarades des Finances», s’est indigné M. Zoromé qui a estimé que tous les acteurs sont importants sur la chaine de traitement des actes de carrière. «Nous avons dit qu’il faut revoir les taux pour que tous les agents aient la même prise en charge, le même traitement, mais jusqu’à présent rien n’est fait», a-t-il déploré.

En plus de cela, le SG a confié que les 9 et 10 février, les agents de la Fonction publique ont tenu un atelier sur les concours au cours duquel les participants ont recommandé de revoir l’ensemble des textes qui régissent l’organisation des concours de la Fonction publique, notamment les questions de la prise en charge. A en croire le SG, les taux sont dérisoires par rapport à la réalité sur le terrain et c’est ce faible taux de prise en charge des uns et des autres qui explique de son avis, la fraude. «Nous avons reçu un écrit hier invitant le syndicat à proposer des acteurs pour prendre part à un atelier qui va réfléchir sur les taux. Nous sommes toujours dans l’attente de la formalisation de ces taux pour voir des améliorations qui peuvent être concédés pour que les concours 2017 puissent commencer dans de bonnes conditions», a-t-il noté. Mais poursuit-il, le syndicat est toujours dans l’attente des choses formelles parce que dit-il, s’il n’y a pas de papiers formels qui matérialisent ce qui est dit oralement, les agents ne peuvent pas travailler dans la sérénité.

Ce sont entre autres, les motifs qui ont conduit le syndicat au sit-in de 72h, les 15, 16 et 17 mars 2017. «Si d’ici là nous avons la preuve écrite du Premier ministre ou celui des Finances, nous attestant que cette affaire d’administration est un acquis, nous allons nous revoir et suspendre le mot d’ordre», foi de Abdoulaye Zoromé.

Mais si rien n’est fait, il a promis que le SYNAGRH va premièrement enchainer avec une grève de 72h la semaine qui va suivre. «Après nous allons envisager une grève illimitée, voir même une suspension de notre participation aux concours de la Fonction publique», a-t-il prévenu.

Madina Belemviré

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