FERMETURE DES CITES UNIVERSITAIRES Révoltés, des étudiants arraisonnent et vandalisent des véhicules fond rouge

| 02.08.2013
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FERMETURE DES CITES UNIVERSITAIRES    Révoltés, des étudiants arraisonnent et vandalisent des véhicules fond rouge
© DR / Autre Presse
FERMETURE DES CITES UNIVERSITAIRES Révoltés, des étudiants arraisonnent et vandalisent des véhicules fond rouge
Les manifestations des étudiants suite à la fermeture des différentes cités universitaires ne sont pas près de prendre fin. Elles ont continué dans l'après-midi du 1er août 2013 à Ouagadougou. Au cours desdites manifestations, des véhicules ont été incendiés à la cité universitaire de Kossodo et sur l'avenue Charles de Gaulle.

Depuis l'annonce de la fermeture des cités universitaires, les manifestations des étudiants pour exprimer leur mécontentement se suivent et vont de mal en pis. En effet, dans l'après-midi du 1er août 2013, les étudiants de Ouaga 1 et 2 ont, dans leur furie, barricadé l'une des artères les plus importantes de la ville, à savoir l'avenue Charles de Gaulle où un véhicule fond rouge a été incendié par ces derniers. Cette sortie fait suite, selon l'un des responsables de la lutte, Ouanoma Albert Nakoulma, étudiant en 3e année de droit à l'université Ouaga2, à la descente de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) dans les cités universitaires de la Patte-d'oie et de Kossodo pour « déguerpir » les étudiants de ces cités. Toujours selon lui, la situation aurait dégénéré entre forces de l'ordre et étudiants, avec à la clé des blessés. C'est donc pour soutenir leurs camarades en « détresse » que ceux de Zogona sont également sortis en vue de témoigner leur solidarité. « Nous avons pris la ferme décision de battre le pavé pour aller rejoindre nos camarades des cités de Kossodo et de la Patte-d'oie. Mais comme nous avons appris que la CRS a pris d'assaut les entrées et les sorties des cités universitaires et que nous ne pouvons pas y avoir accès, nous avons unanimement décidé de nous retrouver ici (NDLR : avenue Charles de Gaulle) pour manifester notre désapprobation totale face à ces mesures anti-estudiantines », a-t-il ajouté. Pour Albert Nakoulma, les étudiants ne sont « ni violents, ni des vandales, ni des inciviques mais des intellectuels ». Et d'ajouter que ce sont les autorités qui veulent toujours les violenter et que « lorsque le campus est en paix, elles trouvent toutes les situations possibles pour mettre l'université à feu et à sang ». Tout en lançant un appel à l'endroit de tous afin de les soutenir dans cette lutte qu'il a qualifiée d'« une lutte de tous les Burkinabè », Albert Nakoulma a invité les autorités à « lever la mesure de fermeture jugée anti-estudiantine et qui compromet l'avenir des étudiants ». Il faut signaler qu'au cours de la manifestation, un confrère a vu son appareil photo numérique confisqué et ses tentatives pour le retrouver ont été vaines.

Colette DRABO

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