Après avoir lancé un ultimatum de 48 heures pour obtenir la libération de leur camarade sans obtenir gain de cause, les élèves des établissements secondaires de la ville de Ouagadougou et des communes environnantes sous la houlette de l’AESO observe depuis ce lundi une grève de 24 heures, histoire d’accentuer la pression sur les autorités. Dans tous les établissements publiques, les élèves ont boudé les cours pour exprimer leur solidarité avec leur camarade Arnaud Kissou (en classe de terminale au Lycée Wend-Pouiré de Saaba), lequel a été arrêté et emprisonné depuis le 13 novembre 2015 à la MACO.
« Quand on l’a arrêté, deux jours après on l’a déféré à la MACO. Et ce ne pas normal. Parce que dans les textes, quand on arrête quelqu’un, quand on n’a pas de preuve, on ne peut pas le déféré directement à la maison d’arrêt », tente de nous expliquer un élève du lycée Philippe Zinda Kaboré qui a requis l’anonymat. Tout comme ses camarades, notre interlocuteur dit s’inquiéter de la durée de détention de leur camarade Arnaud Kissou, sur qui aucune information ne filtre depuis son arrestation alors qu’il est en classe de baccalauréat.
En effet, selon les explications des élèves, ce serait à la suite d’une altercation que l’élève Arnaud Kissou a eu avec un homme qu’il a été arrêté par la police dans l’enceinte de son établissement d’origine qui est le Lycée Wend-Pouiré de Saaba. Selon toute vraisemblance, l’homme en question qui s’appellerait Augustin Tiendrébéogo, aurait d’abord eu un différend avec la mère de l’élève Kissou. Puis, alors qu’un autre jour ce dernier revenait dans la cour de sa maman, il rencontrera le sieur Tiendrébéogo qui le couvrait de toutes sortes d’injures. Puis les deux en viennent aux mains jusqu’à ce que le sieur Tiendrébéogo se rende à l’hôpital pour des soins. Celui-ci, qui aurait passé quelques jours en coma, remet à son retour d’hôpital, ses ordonnances à l’élève Kissou qui devrait les solder. L’affaire se déporte à la police et c’est ainsi que Arnaud Kissou abandonnera ses camarades pour séjourner à la MACO.
Au courant de la journée de lundi, l’AESO qui s’est rendu au ministère de la justice pour se faire entendre et plaider pour la libération de leur camarade, devrait être reçu par la garde des sceaux Joséphine Ouédraogo.
Max Junior
