Les rapports entre le directeur régional de la santé de l’Est, Salif Sankara et le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) sont des plus tendus. Depuis le début du mois de septembre, les agents de santé marquent un arrêt de travail, suivi d’un sit-in tous les lundis matins, jusqu’à 12h à la direction régionale de la santé de l’Est, pour faire entendre leurs voix. Dans ce bras de fer, c’est la population qui paie le lourd tribut. Dans sa plateforme revendicative, le syndicat souhaite, entre autres, avoir les rapports du président du conseil d’administration du Centre hospitalier régional (CHR) de Fada N’Gourma pour être au parfum des insuffisances et des acquis de cette structure hospitalière comme cela se fait ailleurs, selon les grévistes. En outre, le SYNTSHA veut désormais faire partie des cadres de concertation et décision dans les districts sanitaires et au niveau régional tout en ayant un œil sur les accords de financement de structures sanitaires pour plus de transparence. Pour le syndicat, leur premier responsable fait preuve «d’un mépris à l’égard des populations et des agents de santé». Selon le secrétaire général du SYNTSHA, section de l’Est, Moussa Ouédraogo, le directeur régional ne veut pas d’un dialogue pour trouver une réponse même partielle à leur plateforme. «Le DR, nous a reçus au dépôt du préavis de grève et a promis d’ouvrir un dialogue. Mais, depuis il se terre dans un silence méprisant. Il ne regarde même pas la souffrance des populations. Un seul homme ne peut mettre à mal la santé de toute la population », a-t-il indiqué. Avant d’insisté : « Nous demandons désormais son départ. Si rien n’est fait, nous passerons à une vitesse supérieure par des grèves de 48 heures, puis 72h et davantage pour obtenir gain de cause ». Le directeur régional de la santé de l’Est, Salif Sankara que nous avons rencontré dans son bureau a refusé de s’exprimer. «Vous voulez me voir à quel sujet ? Je n’ai rien à dire et je vous recontacterai», a-t-il lancé.
Moussa CONGO