Concours de la Fonction publique entachés de fraudes: un sit-in prévu le 8 septembre pour exiger leur reprise

| 03.09.2015
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Concours de la Fonction publique entachés de fraudes: un sit-in prévu le 8 septembre pour exiger leur reprise
© DR / Autre Presse
Concours de la Fonction publique entachés de fraudes: un sit-in prévu le 8 septembre pour exiger leur reprise
Des candidats aux concours de la Fonctions publique de 2015, réunis au sein du comité des jeunes unis pour la reprise des concours concernés par les cas de fraudes, ont tenu une assemblée générale le mercredi 2 septembre 2015 à Ouagadougou. Ils entendent, les jours à venir, entreprendre d’autres actions de protestation parmi lesquelles un sit-in prévu pour le mardi 8 septembre prochain afin d’exiger la reprise de tous les concours entachés de fraudes.


L’assemblée générale a servi de cadre au comité pour rendre compte à la jeunesse des démarches qu’il a entreprises depuis le 26 août, à la suite de la conférence de presse du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale tenue le 21 août 2015. Pour le porte-parole du comité, Hermann Moussa Concobo, il y a eu violation du principe de l’égalité des chances des candidats lors des concours de 2015 et il est important pour être en phase avec le contexte national, avec l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, de s’inscrire dans l’esprit de la bonne gouvernance qui est prônée.

A l’en croire, l’administration publique est frappée aujourd’hui d’un discrédit et les administrés n’ont plus confiance à cette administration, donc il était important d’interpeller le ministère à revenir sur sa position en annulant ces concours et en les reprenant pour que l’égalité des chances soit garantie pour l’ensemble des candidats. Les membres du comité disent avoir entrepris des démarches auprès du ministère concerné. Mais la réflexion qui a été menée au niveau dudit ministère a abouti à la conclusion que comme la fraude a été circonscrite, il n’y a pas lieu de reprendre ces concours. Et les protestataires, pour leur part, disent camper sur leur position car, ont-ils souligné, dès qu’il y a fraude, on ne peut pas dire qu’on maîtrise ou qu’on peut circonscrire cette fraude. Ils ont ensuite avancé des arguments selon lesquels l’année dernière, il y a eu la reprise de certains concours, notamment celui des greffiers et cette année, il y a eu des cas de fraudes lors des examens du BAC G2 qui ont, par conséquent, été repris et donc ils ne comprennent pas pourquoi aujourd’hui, les concours incriminés ne peuvent pas être repris.

Pour parvenir à son objectif, le comité a entrepris des contacts avec différentes organisations existantes notamment le Réseau national de Lutte anti-corruption (Ren-lac), le Mefa, l’Unef. Il envisage de toucher également d’autres structures tels que le Balai citoyen, les Citoyens africains pour la renaissance (CAR). Les leaders du groupe, qui ont confié avoir obtenu une rencontre avec le Contrôleur général d’Etat les heures à venir, ont aussi fait savoir que le Ren-lac a promis de les accompagner avec un recours au niveau de la justice pour l’annulation de ces concours. Ils ont affirmé qu’ils sont en contact avec des organisations de jeunes des 45 provinces du Burkina et que si d’aventure il n’y a pas d’action allant dans le sens de l’annulation et de la reprise des concours querellés, d’autres perspectives seront dégagées jusqu’à contraindre le ministère à revenir sur sa décision.
Déjà, le comité envisage d’organiser un sit-in le mardi 8 septembre 2015 devant le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale. Les concours de la Santé, de l’Enaref, de la Douane, puis des conseillers des affaires économiques sont concernés par la fraude avec une cinquantaine d’acteurs interpellés, aux dires du porte-parole du comité.

Omar Compaoré

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